Israël «jugé» à Alger
Par Kamel Moulfi – La Palestine peut compter sur l’Algérie en toutes circonstances. Cette position qui est celle du peuple et du gouvernement algériens, très largement consensuelle, est une donnée permanente de la politique extérieure de notre pays. Et si Israël est envoyé prochainement devant la CPI, ce pourrait être, sans surprise, à partir d'Alger. «En toutes circonstances, avec les Palestiniens» : c’est ce principe qui a inspiré le bâtonnat d'Alger pour organiser une conférence, qui se tient aujourd’hui et demain, regroupant des avocats algériens et étrangers – les avocats Roland Dumas et Roland Weyl entre autres – ainsi que des représentants de l’Etat de Palestine, pour débattre de ce sujet, «au regard du droit international». Une démarche courageuse et louable. Message clair à l'entité sioniste : les Algériens sont et seront toujours opposés à la politique expansionniste et raciste d'Israël, ce, au moment où d'autres pays arabes tentent un rapprochement discret sous l'impulsion des Américains. Le soutien à la cause palestinienne demeure une constante immuable parce qu'il émane du peuple. Le bâtonnat d'Alger n’est pas seul, heureusement, à agir pour que les dirigeants israéliens soient jugés par la CPI pour leurs crimes contre les Palestiniens. Au début de cette année, la procureure de la CPI, Fatou Bensouda, a ouvert une enquête sur des crimes de guerre commis par Israël dans son agression contre la population de Gaza en été 2014 et plus généralement dans tous les territoires palestiniens. Une délégation de haut niveau de la CPI se rendra en Palestine occupée fin juillet, pour enquêter sur les crimes commis par Israël à Gaza et également sur la construction de colonies en Cisjordanie. Elle recueillera les témoignages des défenseurs des droits de l’Homme et ceux des témoins qui ont perdu leurs terres et leurs habitations et des familles des victimes des crimes israéliens. Israël, qui bénéficie de la complaisance et même de la complicité des pays occidentaux, Etats-Unis et Union européenne en tête, n’échappera pas longtemps à la justice internationale.
K. M.
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