Vol d’explosifs et de détonateurs à Marseille : des attentats en préparation en France et en Europe ?

Au moins 150 détonateurs et des pains de plastic ont été volés dans la nuit de dimanche à lundi sur un site militaire de Miramas, près de Marseille, dans le sud de la France, a rapporté la presse française de ce mardi. «Les malfaiteurs ont pénétré dans l'enceinte après avoir découpé le grillage», a indiqué une source proche de l'enquête citée par l'AFP. Les enquêteurs n'écartent aucune piste pour l'instant, a précisé la même source. Aucune réaction ou commentaire n'ont pu être obtenus dans l'immédiat auprès du ministère de la Défense comme de l'état-major de l’armée française, rapporte encore l’AFP. Le site est une plateforme logistique de l'armée de Terre, un lieu de stockage de matériel pour les opérations extérieures et de stockage de munitions. Ce vol pourrait signifier que les terroristes planifient une série d’attentats en France, voire dans d’autre pays de l’espace Schengen. Engagée dans la lutte contre les groupes islamistes armés au Nord-Mali et directement impliquée dans le renversement du régime de Kadhafi en Libye et le désastre qui s’en est suivi, la France a vécu plusieurs attentats terroristes ces dernières années, dont la fréquence augure d’une escalade qu’il sera difficile aux services de sécurité de ce pays de contrer efficacement. Trop laxistes dans les années 1990, les autorités françaises ont permis aux extrémistes islamistes de constituer une base arrière sur le sol français, avant que ceux-ci ne décident d’entrer en action à Paris notamment, où plusieurs attentats à la bombe eurent lieu dans le milieu des années 1990. Les nombreuses erreurs géostratégiques des différents gouvernements français, de droite comme de gauche, notamment en Syrie et en Libye, donnent lieu à un retour de flamme qui risque de provoquer une vague de terrorisme semblable à celle qui a secoué plusieurs pays européens, dont l’Espagne et la Grande-Bretagne, notamment. Plusieurs observateurs ont de tout temps mis en garde contre le risque induit par la décision de la France d’armer l’opposition syrienne et d’intervenir militairement en Libye, en 2011, au firmament de ce qui fut appelé faussement le «printemps arabe». Même si les services de sécurité parvenaient à appréhender les auteurs de ces vols d’explosifs commis à Marseille et à récupérer cette matière dangereuse, le fait est que cet acte – réduit à un simple fait divers par les médias français – représente en soi une déclaration de guerre de la part des djihadistes qui lancent ainsi un message à l’ensemble des pays d’Europe, pour leur signifier qu’ils sont dans le viseur des mouvements terroristes créés par ce même Occident pour renverser des régimes arabes qui, bien que dictatoriaux, ne sont en rien comparables à ces hordes sauvages qu’ils ont voulu leur substituer et qui retournent leurs armes désormais contre leurs propres géniteurs.
Karim B.

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