Boulitisme(*)

Par Meriem Sassi – Le wali de Batna a enfin décidé de sévir suite aux cas de botulisme qui ont coûté la vie à deux enfants, il y a quelques jours. Il a donc ordonné la fermeture de tous les commerces ayant vendu des produits infectés par la bactérie responsable du botulisme ayant causé ce énième drame sanitaire, et le lancement d’une opération de contrôle des marchés informels. Pourtant, ces espaces anarchiques de vente à ciel ouvert sont censés être concernés par des opérations d’éradication depuis des années déjà, pour enfin réglementer le commerce et éviter toute sorte de trafics et d’atteintes à l’hygiène et à la santé des citoyens. Des slogans à maintes fois répétés et qui, dans la réalité, sont des slogans creux, assortis tout au plus d’une chasse aux petits vendeurs ambulants. Pendant ce temps, les tenants de ce commerce parallèle florissant tirent les ficelles en toute impunité et au vu et au su des services de l’Etat qui regardent impuissants des milliards s’échanger au noir, contre toute logique commerciale et au mépris des lois de la République. Les drames comme ceux de Batna se multiplient et les innocentes victimes sont déplorées et seuls quelques cas sont médiatisés. Or, souvent, des intoxications et autres malaises se déclarent au sein de la population sans que la raison en soit détectée avec précision. En cause, ces marchés qui bravent la loi et engendrent de graves nuisances en gênant la circulation, en provoquant le vacarme et le désordre, en laissant derrière eux des amas d'immondices transformant ainsi nos villes en décharges à ciel ouvert, et en mettant en danger la vie des citoyens à qui ils vendent des produits soit périmés, soit exposés à l'air libre et au soleil, soit ne portant pas d'étiquetage permettant leur traçabilité. L'Etat a failli et la première responsabilité dans les décès dus au botulisme lui incombent directement. Ce n’ est pas en prenant des mesures de circonstance après le drame qui a endeuillé des familles en plein mois sacré du Ramadhan qu’il rétablira sa crédibilité.
M. S.
(*) Contraction de «boulitique» («politique politicienne» dans la langue familière algérienne) et botulisme

Comment (11)

    Anonyme
    8 juillet 2015 - 9 h 27 min

    @ Par nail17 (non vérifié) |
    @ Par nail17 (non vérifié) | 7. juillet 2015 – 20:09

    arrêtons avec cette logique de « On ne peut mettre derrière chaque algérien un policier, un gendarme… ».

    personne n’a jamais demandé ça. il suffit que les services d’état et d’hygiènes fassent leur travail de contrôle sans relâche, sinon dissolvons ces services et qu’on en parle plus !

    dans des pays moins pourvus en personnels (ratios/habitants), les contrôles sont continus. c’est juste une volonté de contrôle et que ces même services sont redevables de envers leurs citoyens.

    anonym
    7 juillet 2015 - 23 h 25 min

    C’est trop tard,il ya eu 2
    C’est trop tard,il ya eu 2 morts et d’autres malades,mr le wali ces criminels doivent passer en justice ,c’est immoral de vendre EL DJIFFA,croyer moi mr le wali ils le savaient.

    Anonyme
    7 juillet 2015 - 20 h 41 min

    Des spots télévisés tous les
    Des spots télévisés tous les jours,tout le temps devraient être diffusés sur toutes les télés mmême salafistes pour mettre en garde la population dont certains n ont aucune idée sur les dangers à consommer des produits périssables sur les trottoirs ou dans les rayons en plein soleil,yaourt,fromages,viandes,pâtisseries etc…
    Une sensibilisation des élèves dans les écoles est à mettre en place.

    nail17
    7 juillet 2015 - 19 h 09 min

    On ne peut mettre derriere
    On ne peut mettre derriere chaque algerien un policier, un gendarme ou un inspecteur charge de l’hygiene: les algeriens doivent se prendre en charge eux meme contre ces mefaits; ainsi dans les gargotes ou les cafes personne ne parle…tout le monde mange boit et ne parle pas et si par hasard il y a quelqu’un qui reclame tout le monde le regarde comme si il venait de la planete mars.Alors Messieurs prenez vous en charge et boycottez au lieu de manger de la m….posee sur les trottoirs….boycottez charbat gateaux limonades, eau minerale et aliments divers stockes au soleil…ou est l’islam ya rab maaboud, aucune conscience que l’appat du gain du matin jusqu’au soir…. »Ina Allaha laa yougheyirou chaaen bi kaoumin heta yougheyirou maa bi enfou sihim »

    a
    7 juillet 2015 - 17 h 51 min

    Moi, tout ce que j’ai a dire,
    Moi, tout ce que j’ai a dire, c’est que si il s’était agi d’un de mes enfants, mort, pour le profit,la rapacerie, et l’incurie de l’état,je jure devant dieu que le fabricant de ses produits, les revendeurs, et les services d’états en charge du sanitaire, serait tous mort !!!!!!!!!!!

    a force d’exemple, tous ces prédateurs rentreraient dans le droit chemin, il n’y a que ca qui marche avec ces fils de P…S

    Anonyme
    7 juillet 2015 - 14 h 20 min

    La loi de EL_MEKTOUB et du

    La loi de EL_MEKTOUB et du Roi des zawiyates Bouteflika.

    elkhayam
    7 juillet 2015 - 14 h 09 min

    Une société qui croit dur
    Une société qui croit dur comme fer au Mektoub les enquêtes et les fermetures des commerces qui vendent la mort ne sert à rien .

    Abou Stroff
    7 juillet 2015 - 14 h 04 min

    le commerce informel est une
    le commerce informel est une partie intégrante de l’économie de rente dont le gérant principal est la marabunta qui nous gouverne. par conséquent, tant que la marabunta est au pouvoir, le commerce informel aura de beaux jours devant lui.
    quant au wali de batna, il ne pourra pas « faire » plus que les autres walis. :la plèbe assistera à quelques actions spectaculaires qui lui permettront de se divertir et d’oublier, pour un moment, la vie routinière qu’elle mène. ensuite, tout rentrera dans l’ordre et le commerce informel reprendra de plus belle. .
    et dire que le pouvoir moribond veut, parait il, imposer le chèque dans les transactions commerciales????!!!!!! on comprend mieux pourquoi il n’y a ni cinéma ni théâtre en Algérie. en effet, la « classe politique » algérienne étant essentiellement composée de comédiens, de bouffons, de loustics, l’Algérie, dans sa totalité est une grande scène de théâtre et il n’est nul besoin d’en construire de plus petites

    Anonyme
    7 juillet 2015 - 13 h 54 min

    L’absence de l’ETAT a
    L’absence de l’ETAT a engendré un laisser aller irréversible pour déboucher sur une anarchie environnementale laissant la majorité du peuple sans défense et causant des dégâts collatéraux importants.
    Le peuple ne peut pas, faute de moyens, se prendre en charge, quand des denrées alimentaires traînent à même le sol et exposées au soleil sans que les services de la commune ne daigne intervenir.
    Paradoxalement ce même peuple, une fois en Europe, adapte les mêmes règles que les citoyens des pays visités.
    Mais chez nous le défaitisme est de mise avec ALLAH GHALEB, HADDHA MA HELBETTE.

    Dzdz
    7 juillet 2015 - 13 h 24 min

    Dans un pays où le

    Dans un pays où le charlatanisme fait la loi, alors que veut dire une bactérie pathogène. Rien, normal. que cette bactérie tue, allah i3awenha wi kawiha.

    L’âme algérienne n’a pas de valeur. Qu’on soit tué par l’autoroute Ghoul, par une voiture importée sans garantie, à l’hôpital par manque de moyens, où par une bactérie pathogène qui vit dans le Kachir, où est la différence pour les zotorités?? Aucune différence.

    On vit à peu près en Algérie, au jour le jour jusqu’à ce que notre chemin se croise avec une bactérie.

    Que fait l’agence d’inspection des aliments????

    Anonyme
    7 juillet 2015 - 12 h 57 min

    dans un pays ou on croit fort
    dans un pays ou on croit fort que c’est dieu qui a droit de vie et de mort sur ses sujets ,cela m’étonne qu’on ferme des commerces de pauvres bougres accusés de meurtres sans préméditation!!!si vous ne me croyez pas demandez aux salafistes de béjaia!!!!

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