L’Algérie et la Grèce

La situation économique et sociale de la Grèce choque avec ses 320 milliards d’euros de dettes et aucune nouvelle ressource nationale en vue pour résoudre la crise. Et si l’Algérie était dans la position économique de la Grèce, c'est-à-dire sans pétrole, sans gaz, comme le Maroc, la Tunisie, l’Espagne ou l’Italie ? Sans pétrole et sans gaz, où M. Bouteflika aurait puisé les 1 200 milliards de dollars, recettes du pétrole des 15 dernières années, qu’il a engloutis dans le vent ? Dans les marchés truqués, dans la corruption surtout. Les banques étrangères auraient-elles financé ces gouffres ? Impossible pour cause d’insolvabilité avérée de l’Algérie. Chez le FMI ? Possible, mais à condition de transformer l’Algérie en sous-colonie israélienne ou en bases militaires américaines, ce qui, en soi, ne gênerait pas outre-mesure les convictions ultralibérales et pro-occidentales de Bouteflika. La différence avec la Grèce ? Les Grecs ont dilapidé des richesses qui ne sont pas les leurs. Il s’agit d’argent des banques et trésors publics étrangers. Bouteflika a dilapidé des richesses nationales qu’il n’a pas produites. Il a mangé l’argent qui n’a pas été produit par la sueur et l’intelligence de son peuple. Il a pompé et puisé dans la banque et le Trésor public des générations futures ; les richesses du sous-sol. C’est un hold-up national. Un crime. D’un point de vue strictement moral, sans pétrole, l’Algérie serait aujourd’hui cinq fois plus endettée que la Grèce. On s’offusque que certains Grecs partent à la retraite à l’âge de 50 ans. Sait-on que l’Etat algérien a fabriqué, entre autres aberrations, des dispositions légales pour faire partir ses cadres, ses servants, à la retraite dès l’âge de 35 ans avec maintien du salaire à 100% ? Qui fait cela dans le monde ? Pas même la riche Papouasie. Ni le riche et arrogant Qatar. On ne trouve cela que dans le sultanat des Bouteflika.
M. A.

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