Mauvaise route Sarko, le peuple algérien veille d’un œil ferme sur Sidi Fredj

Par Youcef Benzatat – Non, Nicolas Sarkozy ! La Tunisie n’a pas choisi son emplacement ! Située entre les projets diaboliques du Grand Israël et celui du Grand Moyen-Orient, qui ne cessent de lui coûter des attentats terroristes dans l’objectif de l’amener à capituler devant son courage de souveraineté, par son refus d’autoriser l’implantation d’une base militaire de l’Africom sur son sol, ainsi que son ralliement aux forces colonialistes de l’Otan à ses frontières. La Tunisie ne forme pas seulement avec l’Algérie et la Libye un socle civilisationnel commun, plusieurs fois millénaire, sur lequel s’est bâtie sa singularité en tant qu’Etat souverain, elle est aussi partie prenante, par sa solidarité active, dans la résistance de ses voisins aux convoitises étrangères et à la barbarie qui pourrait s’abattre sur eux. La dernière en date fut sa détermination à abriter sur son sol les combattants de la révolution algérienne, qui s’y étaient repliés pour échapper à la terrible répression qui s’était abattue sur eux de la part de votre armée d’occupation. Au prix que vous savez : non-respect de sa souveraineté par la violation de son territoire. Avec le lot de barbarie qui caractérise les pratiques colonialistes de tout temps. Assassinats aveugles, empreints de lâcheté, de vieillards et d’enfants, en ayant bombardé un village entier, détruisant ses habitations et ses infrastructures civiles, y compris des écoles. Le sang des Algériens s’est mêlé pour l’éternité avec nos frères tunisiens depuis cette horrible barbarie, que rien ne pourra défaire, y compris vos tentatives obscènes de vouloir semer la zizanie entre nos deux peuples en cette journée du 20 juillet, où vous étiez venu abuser grossièrement de leur hospitalité, en hôte dépourvu de toute forme de civisme.
Non, Nicolas Sarkozy ! Vous ne vous ferez pas élire une deuxième fois à la présidence de la République française sur le sang des Algériens et sur le saccage de leur pays ! Vos commanditaires et futurs employeurs, ces milliardaires cyniques et cupides, jonchés en surplomb sur les toits du monde, qui prennent en otage le salut de l’humanité et l’accomplissement de la paix et la sérénité entre les peuples, font fausse route. Ils nous pillent déjà assez de richesses avec la complicité de nos bourreaux, ces dictateurs sans scrupule issus de nos souffrances millénaires, qui ont confisqué le combat libérateur de nos parents pour arracher notre dignité des griffes de ces mêmes prédateurs d’autrefois, dont l’infamie se poursuit grâce à de sinistres cerbères de votre espèce, sans honneur ni dignité, prêts à vendre leur âme pour le prestige du pouvoir politique. Après avoir détruit la Libye, un pays souverain, fait couler le sang de ses habitants, assassiné son président et livré ses richesses à toutes sortes de prédateurs, vous voilà parti en campagne pour les prochaines présidentielles qui se dérouleront bientôt dans votre pays en héraut de l’imposture de ces vautours qui guettent en permanence nos moindres gestes. Leur argent coulera certainement à flots pour financer votre ascension et leurs médias battront le tambour autour de vos mensonges inhibiteurs, pour rallier l’opinion de vos concitoyens à votre morale de caniveau sortie droit de la peste mentale qui ronge votre conscience dépravée. Le mot indignation est insuffisant pour qualifier votre mépris pour la souveraineté des peuples, y compris celle de vos propres concitoyens, à vouloir les entraîner dans votre perversion faite de folie meurtrière et destructrice. Votre ignorance conjuguée à votre cupidité a poussé votre conscience d’homme, censé être civilisé, jusqu’à sa réanimalisation. A Oran, Alger, Constantine, dans toutes nos villes, jusqu’aux contrées les plus reculées de nos terres, votre nom est unanimement associé aux diableries les plus obscènes dans la conscience blessée des habitants de ce pays. Blessée d’abord pour avoir par le passé subi les pires souffrances que des hommes avaient infligées à d’autres hommes pendant 132 ans de soumission et d’avilissement, que rien ne saura faire oublier, même la plus sincère des repentances. Blessée surtout par votre affront sournois contre les difficultés que rencontre notre jeune nation dans l’immense tâche de son édification, en ce 20 juillet qui restera gravé dans les mémoires pour nous rappeler que la page la plus sombre de nos relations n’est finalement pas définitivement tournée. Malgré votre mépris pour la souveraineté de notre pays et pour l’intelligence de notre peuple, celui-ci garde un œil ferme sur Sidi Fredj ! Vos commanditaires savent à quoi s’en tenir : l’Algérie sera la plus mauvaise route sur laquelle ils pourraient s’aventurer !
Youcef Benzatat

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