Des Français appellent à l’annulation d’un événement pro-israélien

Une pétition a été lancée par l’association française Solidarité Palestine pour demander l’annulation de l’opération «Tel-Aviv sur Seine» organisée aujourd’hui jeudi à Paris plage, en l’honneur d’Israël. D’entrée, les signataires considèrent que cette opération «ne peut être considérée comme un simple événement culturel, alors qu'elle fait partie intégrante de la propagande israélienne». S’adressant au maire de Paris, ils rappellent qu’un an après le massacre de Gaza, «Israël maintient le blocus, intensifie l'implantation des colonies, continue sa politique d'apartheid ainsi que les arrestations arbitraires de Palestiniens». «Nous ne saurions imaginer que la ville de Paris puisse servir à redorer l'image d'un Etat qui bafoue le droit international», s’indignent encore les pétitionnaires. Sur la même lancée, ils trouvent «inacceptable» de faire la promotion des plages de Tel-Aviv, «à l'heure où les Palestiniens de Cisjordanie ont besoin d’autorisations pour accéder à leurs plages, que les Palestiniens de Gaza ne peuvent pêcher qu'à 11 km de leurs côtes». Parlant en leur qualité de Parisiens, citoyens français, ils refusent que leur ville, leur capitale, «soit le théâtre du blanchiment de la politique israélienne». C’est pourquoi ils demandent tout simplement de déprogrammer cet événement, «qui est en totale inadéquation» avec les valeurs de leur République. A rappeler qu’un groupe d’intellectuels algériens avait lancé, au cours de cette semaine, une pétition réclamant le retrait des films algériens programmés au Festival international de Locarno, en Suisse, dédié à Israël. «Il s’agit bien d’une opération dédiée à un Etat et à sa politique coloniale sous prétexte culturel», ont écrit les auteurs de la pétition, estimant que «la participation d'œuvres du cinéma algérien au Festival de Locarno constitue un rapprochement inattendu et regrettable avec Israël, dans la mesure où ce festival a décidé de placer Israël au cœur de ce festival en lui donnant carte blanche, cela en coopération financière étroite avec le Fonds israélien du film». «Ce financement du gouvernement israélien, expliquent-ils, fait partie d'une stratégie visant à effacer l'impact négatif des tueries israéliennes contre les Palestiniens sur l'opinion publique internationale et éviter les sanctions et le boycott».
R. Mahmoudi

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