L’industrie des vrais faux révolutionnaires – Acte III

Par Cheikh Hamdane – 1984, Zeggar Messaoud alias Rachid Casa, le grand approvisionneur de la révolution algérienne en armes et en équipements divers, est arrêté et emprisonné avec M. Maizi, directeur général de la SNMC (Société nationale des matériaux de construction), pour espionnage économique, diront les responsables de cette époque. Le président Chadli, ignorant l’interpellation de ce grand militant, ne le saura que lors de sa visite officielle aux Etats-Unis, informé par les officiels américains. A son retour en Algérie, il ordonna la libération immédiate des deux détenus. Rachid Casa ne supporta pas cette humiliation, il s'exila en Espagne jusqu'à son décès en 1991. Rachid Casa, nous l'avons connu au Maroc, nous étions des élèves de la première école des cadets de la Révolution, à Casablanca (Medersa Derbani) et à Marrakech. Rachid Casa c'est occupé de tous les besoins des élèves et de l'école, il était un père pour nous les élèves. Un grand homme, un vrai révolutionnaire, on ne trouve plus aujourd'hui son semblable. Nous l'évoquons aujourd'hui pour lui rendre un hommage. Et puis, c'est le 5 octobre 1988 qui déclenche les émeutes à Alger et à Oran. Comme par hasard, des médias occidentaux et surtout français étaient sur place bien avant le jour du 5 octobre. Des trépieds de caméras placés dans des lieux où une heure après débarquèrent les émeutiers. Les experts à cette époque n'ont pas hésité à accuser l'Occident d'être derrière ces émeutes, pour pousser Chadli à la démission ! Durant cette période, tous les ingrédients d'une révolte étaient déjà réunis, pour que l'Algérie connaisse les douloureux événements du 5 octobre 1988 ; la révolte populaire n'a pas eu lieu. Comme par hasard, cette émeute est déclenchée juste après le discours du président Chadli Bendjedid, qui menaçait de faire tomber des têtes au niveau du parti unique du FLN. Le ras-le-bol du Président était visible par la population algérienne. Mais le plus dramatique dans cet événement, c'était la décision prise par le président de la République d’ordonner à l'armée d'user de ses armes à balles réelles, on dénombre selon les médias plus de 500 personnes tuées et des blessés et autant arrêtés par les différents services de sécurité. Le courant islamique a tenté de récupérer à son profit cette émeute. Et c'est le PAGS une année après qui a fait tomber le gouvernement de Kasdi Merbah en 1989, suite à la grève du couffin. En parallèle à ces actes, on rappelle aussi ceux de Mustapha Bouyali, l'incursion de Tayeb el-Afghani, dans une caserne de l'ANP, de la bombe de l'aéroport d'Alger, l'assassinat du président Mohamed Boudiaf et on cherche le dénominateur commun, l'élément déclencheur qui permettrait d'expliquer comment ces jeunes Algériens versent dans les groupes armés. Après une trentaine d'années d'indépendance troublée par les luttes au pouvoir entre différents clans, le réveil du «volcan» a eu lieu, depuis que l'Algérie a abrité le Conseil palestinien, depuis la fameuse déclaration de Houari Boumediene : «L'Algérie avec la Palestine, coupable ou victime», et surtout depuis la déclaration de guerre contre Israël, lancée par Houari Boumediene au lendemain de la guerre de juin 1967. Des puissances étrangères mettent à profit les querelles politiciennes et le marasme économique dû au système socialiste imposé à la majorité du peuple. Les écrivains et journalistes qui étudient le drame algérien depuis 1954 et ses prémices sans avoir à «gérer» les émotions de personnages semblent, a priori, mieux placés pour nous proposer des récits plus apaisés. A en juger par les dernières productions présentes en librairie, il n'en est rien. Toutes ont pour objectif soit de contredire l'histoire «officielle», soit de mettre à mal des idées reçues, voire des contrevérités. Après l'indépendance, les nostalgiques de l'Algérie française n'ont pas mis fin à leur activité, ils font exploser presque toutes les représentations de l'Algérie en France durant les années soixante-dix, alors que les émigrés algériens échangés avec les coopérants techniques français en Algérie n'avaient jamais réagi violemment en France ou en Algérie, ni s'adonner à des activités politiciennes, malgré le regroupement et le confinement de ces populations maghrébines en France du bidonville de Nanterre aux cités de banlieues, en créant des vrais ghettos, en plus de l'inefficacité des politiques de la ville pour développer économiquement ces banlieues, les carences du modèle éducatif débouchant sur une sous-qualification de la population jeune, le chômage qui s'en suit inévitablement avec son corollaire de frustration et d'absence d'épanouissement, le racisme stigmatisant qui fait des amalgames coupables et débouche, de facto, sur un apartheid entre français qui se déclarent de souche et les Français d'origine immigrée, voilà le cocktail explosif qui a été confiné dans les banlieues et les prisons, à une radicalisation qui incite à la violence et au terrorisme avec la nouvelle génération. Le Mossad, ses agents spéciaux sous fausses couvertures et fausses identités de prêcheurs musulmans, d'imams et même de muftis à Paris comme à Londres et même à Alger, entraînaient les jeunes musulmans, incultes et ignorants à opter pour la violence qu'ils appellent djihad. Or, Israë, comprend très bien que l'unique djihad chez les musulmans de notre époque actuelle demeure la libération d'Al-Qods, Jérusalem, occupé depuis 1967. C’est pourquoi l'objectif de l'influence sioniste est de porter atteinte à l'islam et aux musulmans, pour barrer la route au djihad vers Jérusalem ! Pourtant, après l'indépendance de l'Algérie, il n'existe aucune trace d'une criminalité terroriste issue de l'émigration maghrébine créant un sentiment d'insécurité nationale en France ni d'une radicalisation religieuse musulmane débouchant sur un terrorisme agressif. Même «le ghetto» de Marseille n'a pas versé dans la radicalisation religieuse. Pendant que les nostalgiques de l'Algérie française et le racisme de l'extrême droite attaquaient les Algériens de France (la première génération), les Maghrébins de la première génération étaient très respectueux des lois de la République et fraternisaient avec la société qui les accueille, Les Maghrébins dans leur grande majorité n'ont jamais pris prétexte de leurs souffrances pour s'en prendre à des Français innocents ou aux structures de la France. Les Maghrébins le prouvent, par leur histoire en Europe et même par leur histoire dans leurs propres pays (anciennes colonisations), alors que la nouvelle génération, née en Europe, s'était fait très vite manipuler, endoctrinée et éclaboussée. La haine sioniste contre les musulmans et les chrétiens dont le lobby sioniste a englouti la France et les Français, dans la thèse des pauvres juifs persécutés dans le monde, alors que c'est le contraire qui s'exécutait. Le sionisme a envahi l'Europe après la Palestine et l'Amérique, ses finances, ses administrations et progressivement son armée, cherchant aujourd'hui à se débarrasser des musulmans dans l'unique but de la «sécurité d'Israël». Profitant de l'opportunité du marasme social qui frappait les peuples arabes, les forces occultes créent des printemps arabes, ici et là, et les régimes arabes et musulmans qui ne sont pas favorables à cet Etat d'Israël seront confrontés à la violence terroriste. Mais analysant d'abord, ce qu’il se passait en Algérie après 30 années d'indépendance.
Trente années plus tard, 1992
Les Algériens indépendants vont vivre le même type de la violence armée, pour une période qui dépasserait une décennie avec le même procédé de l'assassinat connu lors de l'invasion colonialiste, mais cette fois-ci par des Algériens composés de rescapés du groupe armé de Bouyali, tels Mansouri Méliani, Chebouti Abdelkader, Guettaf Rabah, Baâ Azeddine Kendouci, d'ex-Afghans, de Daâwa, des «prédicateurs» comme Mustapha Suni, Abdenacer El-Eulmi, Tayeb el-Afghani… Comment nier le fait que l'Algérie soit aujourd'hui divisée en plusieurs camps qui n'ont plus grand-chose à se dire, les riches et les pauvres. Les opportunistes et les patriotes. Les islamistes et les démocrates. Les minoritaires et les majoritaires. Juste après 30 années d'indépendance, des camps se sont constitués. Une réalité à ne pas occulter, ces millions de pauvres constitués d'une population qui a toujours cru aux discours propagandistes d'un parti unique, malgré qu'une grande partie a perdu son outil de travail dans une tempête sauvage sans aucune régulation de privatisation des entreprises qui avaient fait la fierté de l'Algérien durant la décennie soixante-dix. Malheureusement, l'avancée relative du capitalisme privé sous Chadli a correspondu à un recul social et politique de la masse des salariés. Ce marasme des Algériens indépendants a été créé par une mauvaise gestion des appareils de l'Etat, y compris l'APN qui a une grande responsabilité devant le peuple et devant Dieu. Le système laissé en quelque sorte en pilotage automatique, pendant des années, aucune opposition aucun appel au danger, rien de tel que «Bouâlem Zid l'Goudam» ; bien sûr, vers la fin des années quatre-vingt, nous étions devant le gouffre et puis nous avons effectivement, comme l’avait annoncé feu Kaïd Ahmed, fait un pas en avant. Comment et pourquoi ? Alors, si nous revenons au lendemain de l'indépendance, la première grande surprise de l'Algérie indépendante aurait été sans aucun doute possible la composition du premier bureau politique issu du 4e congrès du FLN. Des noms aux consonances bizarres et des individus qui les portent qu'aucun Algérien n'a jamais eu l'occasion de connaître par la suite sont ainsi apparus pour se retrouver aux premières loges du pouvoir sans que rien ni personne ne puisse expliquer comment. A partir de là, tout devenait possible dans les structures du pouvoir. Plus aucun critère, plus aucune qualification, plus aucun mérite n'étaient nécessaires pour accéder à des responsabilités. Cela ne signifie nullement que de 1954 à 2000, les nominations aux emplois supérieurs de la nation n'aient pas obéi, pour une part, à des critères objectifs d'appréciation. Seulement, la tendance naturelle au copinage était tempérée par ce qu'il est possible de qualifier de «part du feu». Car aussi bien pendant la guerre de Libération nationale que pendant les années de construction nationale, les décantations se faisaient autour des luttes extrêmement violentes où l'engagement politique et physique des responsables servait en permanence à l'évaluation du mérite. La dureté et la complexité des responsabilités étaient elles-mêmes suffisamment éprouvantes pour que seuls les plus compétents ou en tout cas les plus intelligents puissent espérer effectuer le parcours du combattant qui menait aux postes convoités. Le critère du régionalisme lui-même avait une signification bien plus concrète dans la mesure où certains hommes, dans le Conseil de la révolution, représentant réellement des régions aussi vastes qu'importantes du pays, mêmes s'ils ne brillaient pas par ailleurs par leurs compétences. D'autres membres du Conseil de la révolution représentaient également des groupes d'intérêt suffisamment puissants pour exiger des fauteuils dans les plus hauts cénacles du pouvoir. Bien que fonctionnant essentiellement sur le principe du rapport des forces, le système des nominations aux emplois supérieurs a toujours obéi au respect de la supériorité des hommes qui les occupaient. D'une manière ou d'une autre, l'explication logique et politique de la présence de toute personnalité à un niveau plus ou moins élevé des appareils de l'Etat était possible et véritable à tout moment. Ajoutons à cela le fait qu'avant n'importe quelle nomination à un poste une série de contrôles fût effectuée qui permettait aux trois services de sécurité de donner ou non leur aval à travers la fameuse enquête d'habilitation. Les enquêteurs de la DGSN, de la Gendarmerie nationale et de la Sécurité militaire se déplaçaient ainsi jusqu'aux lieux de naissance des candidats aux emplois supérieurs avec élaboration des rapports parfois contradictoires qui permettaient aux instances chargées des nominations de décider en toute lucidité et connaissance de cause. Bien entendu, toutes les précautions prises et toutes les barrières matérielles n'ont pas empêché de 1954 à 2015 l'accession à des postes parfois très sensibles de personnages extrêmement dangereux et nocifs. Cela n'a pas empêché la nomination d'opportunistes notoires, ni même d'agents de puissances étrangères. Sur les milliers de cadres algériens qui ont occupé des fonctions importantes de 1954 à 2015, quelques centaines peuvent être considérés comme de belles ordures politiques qui ont réussi à se maintenir grâce à divers artifices, intrigues et «pressions extérieures» diverses. Mais ils représentent un pourcentage de «pertes» admis par tous les pouvoirs du monde et tous les systèmes politiques, quels qu'ils soient. Dans certains pays comme la Grande-Bretagne, cela est même allé jusqu'à la trahison de leurs services secrets par les chefs mêmes de ces services secrets. C'est dire qu'aucun pays n'est à l'abri des «nominations malheureuses» ou des stratégies d'infiltration et de noyautage menées par des puissances rivales.
1979, une nouvelle décennie qui apporte avec elle des us et des pratiques absolument nouvelles et pour le moins destructrices. Car avec un nouveau Président, fruit d'un «compromis», la porte est ouverte à des types de nominations tout à fait ahurissantes. Et sans crier gare, l'Algérie entre de plain-pied dans le pouvoir des inconnus. Aucun critère, aucun profil, aucun mérite, aucun poids politique ne viennent justifier l'apparition d'hommes, parfois même fortement décriés, dans les rouages de l'Etat. Après la disparition tragique du président Boumediene, c'est tout le système de défense nationale qui est durement touché et avec lui l'ensemble des «filtres» devant protéger les postes supérieurs du pays. Il était établi que n'importe qui pouvait espérer devenir n'importe quoi, sans qu'il soit tenu compte ni de ses diplômes, ni de son âge, ni de ses antécédents politiques. Bien au contraire, tout ce qui était considéré comme une vertu avant 1978 devenait automatiquement un vice dès 1979. Une fois ce triste forfait accompli, il est évident que les services de sécurité ne pouvaient guère se permettre d'avoir le moindre avis à propos de la nomination de cadres ou de personnages moins élevés dans la hiérarchie politique nationale. Les années quatre-vingt ont vu naître les «salons», parmi les plus porteurs de la capitale, il y a lieu de citer ceux rattachés au bureau politique du FLN, ceux rattachés au ministère de l'Intérieur, ceux rattachés à la Présidence et ceux liés au ministère des Affaires étrangères. Etant entendu que chaque salon a toute latitude pour pouvoir à toute nomination de quelque importance, du poste de ministre à celui de sous-directeur central, et de wali à directeur général de service public stratégique. Fonctionnant sur le principe de la cooptation simple, les salons accueillent des individus parrainés par l'un des permanents dudit salon et qui passent avec succès l'épreuve du «thé-café» ou sa version améliorée «limonade-whisky». Ainsi présenté, le candidat au poste est soit accepté soit rejeté. En fonction de la souplesse de l'échine, calculée au prorata des marques de respect-servilité manifestées au maître de céans.
Après 1988, des «contre-salons» étaient créés chez les anciens chefs de file du régime précédent, des cercles se mettent en place qui obéissent malheureusement au même principe de cooptation et de mondanité qui fera tourner dans leur orbite un nombre impressionnant d'opportunistes et de médiocres qui, sitôt Ghozali et Bélaïd Abdessalam nommés, commencèrent à confectionner des listes de postulants puisées dans les exclus du système précédent. A cette époque, le peuple vote, élit des assemblées. Mais celles-ci sont privées de pouvoirs effectifs. Le législatif, l'exécutif, le judiciaire relèvent d'exécutants, de techniciens, de cadres nommés, indépendants, irresponsables. Et souvent d'esprit médiocre, coupés des réalités, comme cela se révèle en matière de contrôle de la concurrence libre. Mais soumis en fait aux pouvoirs économiques, au monde des affaires qui dispose de tous les moyens de pression. Les Etats dépourvus du pouvoir de gérer une monnaie pour défendre leur économie, de déterminer les taux de change, de fixer librement leur budget en recettes et dépenses, d'aider leur industrie, leur production régionale deviennent des communautés privées de toute autorité. Pendant ce temps, la population faisait face à un terrorisme sanguinaire et une économie massacrée. Des exclus qui sauront jouer sur des cordes aussi diverses que le régionalisme et la langue, pour se retrouver à des postes très sensibles, au détriment de gens qui n'ont jamais fréquenté ni salons ni contre-salons, mais dont la compétence n'est «vantée» par personne. L'histoire s'est répétée durant toute la période chaude, une décennie noire et rouge, pendant que les patriotes de ce pays combattaient et se sacrifiaient, d'autres ont profité dans l'accaparation des postes et grades, d'autres aussi ont fui et certains ont envoyé leurs enfants aux Etats-Unis ou en Europe, pendant que nos enfants résistaient dans le pays entre les incorporés dans le service obligatoire et les combattants dans divers services et branches. Tout ce monde hypocrite après le passage de la tempête est retourné au pays pour se la couler douce, certains pseudo-intellectuels ont fui comme des rats le pays, pour se retrouver admis par le Conseil européen et entretenu sous prétexte d'un terrorisme qui les ciblait ! D’aucuns ont fait un retour «admirable», ils avaient trouvé des postes importants qui les attendaient. Alors que les patriotes qui se sont sacrifiés à l'instar des combattants de la Révolution organisent à nos jours des sit-in pour revendiquer le strict minimum de leur droit d'avoir participé à sauver la patrie.
1999, une nouvelle stratégie s'installe dans le pays, avec la venue de Bouteflika et sa candidature à la Présidence. Toutes les machines des opportunistes se sont mises en marche pour lui barrer la route, des clans d'opportunistes que nous avons remarqués en France n'affichaient guère satisfaction, ils arrachaient même les affiches de Bouteflika collées lors de la première campagne présidentielle de 1999. Bouteflika quitte l'Algérie certes en 1979, il sera poursuivi par la Cour des comptes qui l'accusait de détournement budgétaire des missions diplomatiques alors qu'il occupait le ministère des Affaires étrangères, mais il n'a jamais coupé les ponts avec l'Algérie. Il était connu de sa rébellion vis-à-vis de l'ordre colonial, sa volonté inébranlable d'atteindre le but fixé, quel qu'en soit le prix. Arrivé en 1999, après que l'économie nationale a été détruite, une guerre fratricide transformée en terrorisme aveugle et sanguinaire, l'ingérence flagrante de l'étranger, surtout de la France, une dette extérieure qui a ruiné le pays et appauvri la majorité du peuple, un Fonds monétaire sangsue. L'Algérie était presque hypothéquée. Il fallait redresser la situation. Bouteflika dénonce un passif catastrophique. Seulement, il ne pouvait faire face aux objectifs déjà tracés par les opportunistes de l'ancien système, privatiser et vendre les acquis des travailleurs algériens. Sachant bien qu'il se trouvait dans une période de grand sacrifice. Sortir d'un système anarchique vers un système de l'économie du marché, Bouteflika lance un libéralisme plus au moins douloureux pour la masse laborieuse (le marché du travail frappé en plein fouet, un ministre, Temmar, qui a bradé nos usines au profit des étrangers, une éducation sans avenir clair, une industrie délaissée que nul ne peut contester, une agriculture structurée et restructurer sans pour autant donner ses fruits, et continue d'être convoitée par les uns). Le dinar qui ne vaut même pas une miette du CFA ou du zloty durant la dernière décennie, Bouteflika avait du pain sur la planche ! Cependant, rien de commun en effet ne peut exister entre une idéologie qui considère comme inachevée et réactionnaire la vision bourgeoise du monde, et une autre vision qui œuvre pour l'avènement d'un ordre social qui se situe historiquement en deçà de la démocratie, telle que produite par le système capitaliste. Certains pourtant, au nom d'un misérabilisme suspect, n'hésitent pas à effacer d'un trait les différences essentielles qui les placent aux antipodes l'une de l'autre. Mais certains journalistes incultes le claironnent quotidiennement, malgré la généralité de la corruption, du mépris de la population laissée pour compte. Les recrutements au sein des instituts civils et militaires, même au sein du corps des pompiers ou de la douane, se font par complaisance, il faut être parrainé par un influent ou un haut gradé pour pouvoir accéder.
C. A.
Extrait du livre Le terrorisme en Algérie, histoire et parcours (Edilivre)

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