Le PNC d’Air Algérie s’insurge et dénonce le mépris : «Nous ne sommes pas que des serveurs !»

Le Syndicat national du personnel navigant commercial algérien (SNPNCA) a réagi à un article de nos confrères d’El-Watan,pour dénoncer le mépris dont cette catégorie de travailleurs de la compagnie nationale est victime. Cette réaction fait suite à l’affaire de la représentante d’Air Algérie dont les propos agressifs et autoritaires envers des passagers à l’aéroport d’Oran ont fait le tour des réseaux sociaux et ont été abondamment commentés par les médias. «Nous assistons ces derniers temps à une sorte de chasse aux sorcières au sein de la compagnie et dont la victime serait le personnel navigant commercial», souligne Nazim Maiza, conseiller national et porte-parole du SNPNCA, dans un message adressé à Algeriepatriotique.Le SNPNCA reproche notamment au nouveau ministre des Transports et au nouveau PDG de la compagnie de multiplier les effets d'annonces qui «ne manquent pas à notre sujet» et rappelle à Boudjema Talaï que les dossiers du PNC «traînent dans les tiroirs du ministère des Transports depuis 2010» et que le syndicat «attend toujours» la réaction de la tutelle au sujet de cette question. Le personnel navigant commercial précise que son métier «ne se résume pas au service» mais «consiste surtout en la protection des passagers et l'assistance aux pilotes», expliquant que les hôtesses et stewards sont tenus d’effectuer des réanimations, des accouchements, des trachéotomies, des traitements de fractures diverses et des injections, même intracardiaques. Le PNC veille aussi à la survie des passagers en milieu inhospitalier, tels que le désert et en haute mer, précise encore le porte-parole du syndicat, qui évoque également le rôle du personnel navigant commercial en cas de menace de détournement à bord de l’avion. «Malheureusement, nous constatons que nos responsables résument notre métier au service», regrette le porte-parole du SNPNCA, pour qui «cela dénote la profonde ignorance des métiers par notre élite». Revenant sur l'affaire de la cheffe d'escale d'Oran, le syndicat considère qu'«il n'est pas judicieux de juger une personne sur la base d’une simple vidéo sans être au fait des tenants et aboutissants de l’incident» et dit attendre, néanmoins, les résultats de l'enquête diligentée par la direction de la compagnie. Pour le SNPNCA, si cette responsable incriminée en est arrivée à s’en prendre aux passagers avec une telle virulence, c'est qu’il y a eu «un problème majeur qui n'est pas de son ressort et dont la responsabilité se situe plus haut».
Lina S.

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