Abdallah Zekri : «L’image d’Aylan a déchiré le voile de l’indifférence»

L’Observatoire contre l’islamophobie a réagi à l'image du corps sans vie du petit Aylan Kurdi, l’enfant syrien échoué sur une plage turque. Une image qui «a déchiré le voile de l’indifférence face à la tragédie humaine qui se joue à nos portes», note cette organisation présidée par Abdallah Zekri, qui indique que «les musulmans de France sont d’ores et déjà mobilisés et chacun à sa manière apporte soutien et assistance». L’Observatoire rappelle qu’en islam, «la solidarité est un devoir permanent, réellement efficace lorsqu’elle est massive et collective», ajoutant que «face au drame humain qui se joue, nous avons donc le devoir d’organiser une action collective, forte et à la hauteur de notre foi et de notre pratique religieuse». L’Observatoire contre l’islamophobie saisit l’occasion de l’approche de l’Aïd El-Adha pour aider ces réfugiés qui se déversent par centaines de milliers en Europe : «L’Aïd El-Adha approche à grands pas et comme chaque année, dans la mesure de nos moyens, nous nous apprêtons à sacrifier un mouton et à partager sa viande avec les plus démunis en commémoration du sacrifice d’Abraham. Nous pourrions peut-être imaginer cette année une nouvelle forme de solidarité pour venir en aide aux migrants en collectant les fonds du sacrifice à leur profit», suggère l’observatoire. «De la même manière, ajoute son président, dans un communiqué parvenu à notre rédaction, pour celles et ceux qui ont déjà accompli leur devoir de pèlerinage et qui souhaitent le réitérer, les fonds peuvent être dédiés à une collecte en faveur des migrants». Il invite les musulmans «en ces jours de deuil, de tristesse et de désarroi que vivent nos sœurs et nos frères migrants» à se donner «les moyens de la solidarité, de la fraternité et de l’humanité». «Que chacun d’entre nous ouvre son cœur et apporte son soutien en fonction de ses moyens. Notre fraternité doit être vivante et agissante. Notre solidarité doit être totale quelles que soient la couleur de peau, la nationalité ou la religion des migrants en détresse», conclut le président de l’Observatoire contre l’islamophobie.
Sarah L.

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