Le PT met en garde contre le contenu de la loi sur l’investissement

La secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), Louisa Hanoune, a mis en garde, mercredi, contre les dispositions du nouveau projet de loi sur l'investissement qui risque de «porter préjudice au Trésor public» par l'annulation de plusieurs taxes et droits au profit d'investisseurs. La SG du PT, qui s'exprimait à l'ouverture de la réunion du comité central des wilayas du centre, a mis en garde contre un projet «provocateur» qui prévoit d'exempter «une oligarchie» de certains droits et taxes sous prétexte de «pseudo» investissements. Ce projet de loi prépare «une véritable saignée du Trésor public», a estimé Mme Hanoune qui voit en la démarche «une facilité de plus accordée au profit de cette catégorie qui bénéficie déjà annuellement de 60 milliards de dinars au titre d'exonérations fiscales». Elle a réitéré son appel au gouvernement à chercher d'autres sources de financement, notamment dans ce contexte de crise économique qui frappe plusieurs pays du monde du fait du recul des cours du pétrole. Mme Hanoune a préconisé à cet égard de soumettre les «nouveaux riches» à l'imposition plutôt que de s'accrocher à l'actuelle orientation économique qui menace de compromettre la confiance du citoyen en l'Etat. «Les menaces internes sont plus sérieuses que celles qui pèsent sur le pays de l'étranger», a encore averti la SG du PT pour qui la consécration de la démocratie et l'amélioration des conditions socioéconomiques relèvent d'une «question de survie». Mme Hanoune est revenue, par ailleurs, sur la décision du président de la République de mettre fin aux fonctions du chef du Département des renseignements et de la sécurité, le général-major Mohamed Mediène, mis à la retraite. «Il n'est pas question de contester une décision du chef de l'Etat qui jouit de toutes les prérogatives pour désigner ou démettre quelque responsable que ce soit», a-t-elle soutenu, précisant que son parti «s'est de tout temps défendu, et s'en défendra toujours, de contribuer à l'instigation d'une institution de la République contre une autre, et à plus forte raison lorsqu'il s'agit d'institutions sensibles». Mais, a-t-elle poursuivi, «il s'agit d'une institution qu'on se devait de prémunir contre toute attaque au regard de ses missions sécuritaires dans la sauvegarde du pays et la lutte contre le terrorisme». «De fortes pressions pèsent sur le pays et ces derniers développements ouvrent la voie aux chantages extérieurs», a-t-elle prévenu. Elle a qualifié de «surréalistes» les analyses faites par certains qui lient ce fait à une inclination du président de la République pour la consécration d'un Etat civil ou à un conflit entre l'institution militaire et l'entourage du chef de l'Etat. Elle a également considéré que les thèses faisant état d'une préparation de la succession du pouvoir n'étaient que de «vaines élucubrations», soulignant que la prochaine élection, qu'elle soit anticipée ou organisée à terme, devra être «décisive». «Toute falsification plongerait l'Algérie dans un épouvantable chaos», a avisé la SG du PT.
R. N.
 

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