Vers l’interpellation de l’ancien chef terroriste Madani Mezrag ?

La dernière déclaration de l'ancien chef terroriste est la menace de trop. Différentes sources ont indiqué à Algeriepatriotique que le directeur de la chaîne de télévision Al-Watan – aucune relation avec le quotidien francophone du même nom – aurait été convoqué par les services de la police. Ces mêmes sources ajoutent que le fondateur du mouvement terroriste, l'Armée islamique du salut (AIS), dans les années 1990, serait sur le point d'être lui aussi convoqué par les services de sécurité pour avoir enfreint les articles de la charte sur la paix et la réconciliation nationale, qui interdit aux responsables de la tragédie nationale – traduire les terroristes repentis et les anciens dirigeants de l'ex-parti religieux extrémiste, le FIS – de s'adonner à toute activité politique. Or, Madani Mezrag multiplie les atteintes à cette loi, menaçant jusqu'à la sécurité du pays en organisant des conclaves en plein maquis avec ses anciens lieutenants et en déclarant à plusieurs reprises avoir décidé de créer un parti auquel il a même, d'ores et déjà, donné un nom proche de celui du FIS. Madani Mezrag va jusqu'à défier l'autorité publique en interdisant à qui que ce soit de l'empêcher de ressusciter le parti dissous, en s'autorisant des réunions à caractère politique, voire subversif, et en accordant des interviews aux médias bien qu'il en soit interdit par la loi. Cet ancien chef terroriste a sauté sur l'occasion que lui a offerte la présidence de la République en l'invitant à donner son avis sur la révision de la Constitution pour enfourcher le cheval et se relancer dans la politique. Si les autorités ont paru patientes jusqu'ici, tolérant les actions illégales et les propos gravissimes de cet ancien terroriste qui récuse le qualificatif de «repenti» et dit ne pas regretter d'avoir tué de ses propres mains des soldats, des gendarmes et des policiers, elles semblent avoir pris la décision de le remettre à sa place définitivement en lui appliquant enfin les lois de la République. Si Madani Mezrag n'est pas traduit en justice pour avoir menacé l'Etat et défié le gouvernement de l'empêcher de créer sa formation politique, l'arrestation du général Hocine Benhadid prendrait alors une tout autre tournure et la justice algérienne serait accusée de partialité et le pouvoir de laxisme envers ceux qui ont porté les armes et tué par le passé et continuent de faire peser une menace sérieuse sur la stabilité du pays.
Karim Bouali

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