Attentats de Paris : le président russe Vladimir Poutine avait averti les pays occidentaux

L’ampleur sans précédent de la série d’attaques terroristes qui ont frappé vendredi soir de manière simultanée Paris a confirmé l’absolue nécessité d'établir une forte coopération internationale dans le domaine de la lutte contre le terrorisme, pour assurer la sécurité partout, car ce fléau n’a pas de frontières. La veille de ces attentats, Vladimir Poutine a déploré le refus de coopérer sur le plan du renseignement de la part des pays occidentaux, principalement les Etats-Unis qui ont entraîné dans cette voie irresponsable leurs alliés, en premier lieu la France, alors que la menace sur ce pays était annoncée par de nombreux spécialistes français. Dans une interview accordée à l’agence Interfax, avant la réunion du sommet du G20 prévu pour demain, 15 novembre, en Turquie, Poutine a rappelé que la coalition internationale dirigée par les Etats-Unis n'a fourni à la Russie aucune donnée pouvant l’aider à accroître l’efficacité des raids aériens menés par l’aviation russe contre Daech et les autres groupes terroristes agissant en Syrie. Les experts qui ont commenté la série d’attaques terroristes contre Paris vendredi soir ont insisté sur le segment «échange de renseignements» dans cette coopération. Or, au lieu d’aller vers le renforcement de cette coopération entre les services qui luttent contre le terrorisme, chacun à l’échelle de son pays, c’est le contraire qui s’est produit, notamment de la part des pays occidentaux qui ont cru pouvoir instrumentaliser les groupes terroristes contre les «autres», au point d’envisager même de négocier avec Daech, pour peu qu’il les laisse tranquille en les épargnant. Toutes ces illusions et ces faux calculs se sont effondrés vendredi soir. Beaucoup d’observateurs considèrent que Poutine avait raison quand il prévenait les dirigeants des pays occidentaux, en particulier la France, des risques liés à leur aventure tendant à semer le chaos au Moyen-Orient, en Libye, en Irak et en Syrie, et leur plan comporte d’autres pays. La mise en garde des Russes a concerné également l’encouragement démagogique fortement médiatisé par les médias à l’afflux de réfugiés parmi lesquels se trouvaient, bien cachés, des éléments terroristes. Sous couvert d’accueil des réfugiés, les portes de l’Europe ont laissé passer des criminels très bien entraînés à l’action armée, et qui sont entrés en Europe avec l'intention de frapper et, visiblement, ils l’on fait à Paris, et sans doute, comme le craignent et le prévoient les experts, sont en mesure de frapper encore. La suite des événements permettra de savoir si la France a tiré les vraies leçons de ce drame et va s’engager plus sérieusement dans la lutte antiterroriste en acceptant de coopérer au plan international avec les autres services nationaux qui sont concernés par cette lutte.
Houari Achouri

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