Tayeb Louh refuse de commenter la lettre du général Toufik

Le ministre de la Justice et Garde des Sceaux s’est tenu à l’obligation de réserve qui astreint les membres de l’Exécutif à ne pas commenter des sujets liés à des affaires de justice. Ainsi, interrogé sur cet événement médiatique en marge de la présentation aujourd’hui, au Conseil de la nation, du projet de loi criminalisant la violence faite aux femmes sous toutes ses formes, le ministre a été catégorique en rappelant qu’il est un homme de loi qui la respecte. Autrement dit, le ministre de la Justice confirme indirectement qu’un ministre en fonction est contraint de s’abstenir de commenter des événements liés à une affaire de justice. Une obligation de réserve que son collègue de la Communication a donc enfreinte. Le Garde des Sceaux a, par ailleurs, répondu aux islamistes qui ont tenté de déformer le contenu du projet de loi contre la violence faite aux femmes, bloqué au niveau du Conseil de la nation depuis mars dernier. Le ministre a vaillamment défendu ce texte de loi, en dissipant le flou et en expliquant ses tenants et ses aboutissants. Le ministre souligne les points forts de ce projet de loi voté à la majorité écrasante le 5 mars dernier. Réfutant les attaques des députés islamistes qui ont accusé le gouvernement d’avoir élaboré cette loi sous la pression des puissances occidentales, Tayeb Louh a souligné que ce projet de loi amendant et complétant l'ordonnance 66-156 portant Code pénal tient compte des spécificités de la société algérienne. Pour mieux convaincre, il a rappelé le terrible assassinat de Razika Chérif, tuée par un automobiliste à M’sila pour avoir refusé ses «avances». Le ministre de la Justice, Tayeb Louh, qui a répondu énergiquement aux attaques des islamistes, a ainsi beaucoup insisté sur l’évolution que permettra ce nouveau dispositif juridique dans la protection de la femme et de la cellule familiale en général.
Rafik Meddour

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