Le roi du Maroc envoie 1 500 soldats se faire tuer au Yémen pour sauver le trône des Al-Saoud

Le Maroc a cédé facilement aux pressions de l’Arabie saoudite pour mettre son armée à la disposition de la coalition et décidé d’envoyer 1 500 soldats à la base aérienne du roi Khaled en Arabie saoudite pour aller combattre au sol contre le Yémen dans une guerre très dure qui fait de nombreuses victimes. Selon le quotidien marocain Assabah qui donne cette information, il s’agirait de parachutistes et d’éléments des unités d’élite de la gendarmerie militaire qui ont pris part lors de l'African Lion 2015 aux manœuvres maroco-américaines, organisées en mai dernier à Sid El Garn, au sud de Tan-Tan. Ces militaires marocains sont destinés à participer à l’intervention terrestre, évidemment très risquée, annoncée par la coalition arabe, sous commandement de l’Arabie saoudite, pour reprendre la capitale yéménite Sanaa aux houthis et aux forces loyales à l’ex-président yéménite Abdallah Saleh. Les militaires marocains ont suivi un entraînement à Tan-Tan, en coordination avec les Etats-Unis, spécialement pour cette intervention au sol au Yémen. Assabah souligne que les unités marocaines envoyées en Arabie saoudite ont acquis, au cours de ces entraînements, une expérience opérationnelle en vue d’intervenir dans les conflits armés. Assabah indique que la mobilisation au sol des troupes marocaines s’est faite en coordination avec les Etats-Unis et rappelle à cet effet la rencontre qui a réuni dernièrement, «sur hautes instructions royales», le général de corps d’armée Bouchaïb Arroub et la secrétaire d’Etat chargée de l’US Air Force, Deborah Lee James. Le Maroc est engagé depuis le début aux côtés de la coalition montée par l’Arabie saoudite contre le Yémen et a participé aux frappes aériennes avec des F16. Un pilote marocain a d’ailleurs perdu la vie en mai dernier dans le crash de son F-16 dans la région de Saada, dans le nord du Yémen. L’offensive terrestre contre le Yémen, à laquelle participe le Maroc, se déroule alors que la démarche de paix initiée par le médiateur de l'ONU, Ismaïl Ould Cheikh Ahmed, devrait aboutir à des pourparlers de paix entre les parties en conflit au Yémen le 15 décembre en Suisse, avec l’espoir, entre temps, d’un cessez-le-feu qui ne concernera pas, toutefois, les activités des groupes terroristes liés à Al-Qaïda et à Daech. Hier (dimanche 6 décembre), un attentat à la voiture piégée a coûté la vie au général Jaafar Saad, gouverneur d’Aden, et à ses gardes du corps. Depuis l'intervention armée de la coalition dirigée par l’Arabie saoudite, fin mars 2015, contre le Yémen, il y a plus de 5 700 morts, dont près de la moitié des civils, selon l’ONU. Dernièrement, l’aviation de la coalition pro-saoudienne a bombardé une clinique où opère l’ONG Médecins sans frontières qui a dénoncé le bombardement des civils et des hôpitaux, en tant que violation des lois humanitaires internationales. Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon a, également dénoncé ce raid contre la clinique de MSF après avoir condamné un autre raid de la coalition, le 27 octobre, contre un hôpital de MSF dans la province de Saada, fief des houthis dans le nord du Yémen. Selon l'ONG Human Rights Watch, environ 2 500 civils au Yémen ont été tués par des raids de la coalition à laquelle prend part le Maroc. De nombreuses ONG se sont opposées à ces frappes aériennes qui ciblent des civils yéménites.
Kamel Moulfi

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