Changements à Naftal : les «intouchables» perdent leur influence

Naftal, filiale à 100% du groupe Sonatrach, connaît d’importants changements qui touchent à la fois le conseil d’administration et plusieurs directions. Ainsi, selon des sources sûres, l’inamovible secrétaire général du syndicat de l’entreprise, Sid-Ali Beldjerdi, n’est plus membre du conseil d’administration réaménagé à la demande du groupe Sonatrach. Plusieurs directions connaissent des changements, visiblement insufflés par le nouveau président-directeur général de Naftal, Hocine Rizou, qui a remplacé Saïd Akretche, ajoutent les mêmes sources, selon lesquelles ces changements obéissent à un véritable plan de restructuration du groupe Sonatrach pour mieux affronter les années à venir avec un pétrole à bas prix. Naftal doit aussi se préparer pour une éventuelle ouverture du marché de la distribution à l’investissement privé, national et étranger. La modernisation de Naftal devient ainsi urgente afin de mettre cette entreprise aux normes universelles. Naftal est actuellement dans une situation difficile en raison, notamment, d’une pléthore d’effectif, mais aussi de la limitation de ses capacités de raffinage et du vieillissement de son réseau de distribution. Naftal compte 30 709 agents au 31 décembre 2014. Pour l’année 2014, les activités de la société ont engrangé un chiffre d’affaires de 332,7 milliards de dinars, en légère hausse par rapport à celui réalisé en 2013 (326,34 milliards de dinars). Les dépenses d’investissements en 2014 ont atteint un montant de 32,6 milliards de dinars. «Ces changements sont dictés par la conjoncture actuelle, marquée par un effondrement du prix du pétrole au niveau international, mais aussi par le vieillissement des installations de traitement et de raffinage en Algérie qui contraignent le pays à importer du carburant pour cinq milliards de dollars. La stratégie du groupe Sonatrach est sur deux fronts. D’un côté, améliorer la production des hydrocarbures et les exportations. De l’autre côté, doubler à moyen terme les capacités du raffinage pour arriver à exporter du carburant», assure une source proche du groupe Sonatrach. Naftal doit aussi jouer sur le terrain des lubrifiants pour mieux placer ses produits et reprendre le terrain perdu en faveur des multinationales ces 20 dernières années.
Sonia Baker
 

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