Bourdes et maladresses de Sellal à Berlin : y a-t-il un service du protocole au Premier ministère ?

Le Premier ministre a multiplié les bourdes lors de sa dernière visite en Allemagne. Les maladresses d’Abdelmalek Sellal, qui font le buzz sur les réseaux sociaux, posent sérieusement le problème du protocole lors des déplacements des responsables politiques à l’étranger. En effet, si le président Bouteflika a toujours veillé à ce que tout soit réglé au moindre détail durant ses nombreux voyages qui l’ont conduit aux quatre coins du monde, avant que sa grave maladie le cloue à son fauteuil, cela ne semble plus le cas depuis qu’il a délégué cette mission aux présidents des deux Chambres pour les cérémonies symboliques, et au Premier ministre pour les visites d’Etat impliquant la signature de contrats et autres accords importants. Les observateurs se demandent s’il existe un service du protocole au niveau du Premier ministère et, si c’est le cas, si ce service est habilité à gérer les déplacements à l’étranger du chef de l’Exécutif. Les images gênantes d’un haut responsable algérien se conduisant comme un amateur devant la chancelière allemande Angela Merkel, mal à l’aise dans sa position de pince-sans-rire, a choqué l’opinion publique nationale. Même si les Algériens ont, encore une fois, tourné les gaffes de Sellal en dérision, ils ne s’en inquiètent pas moins du manque de sérieux et de la légèreté avec laquelle sont préparées ces missions qui bénéficient d’une large couverture médiatique et dont les manquements portent atteinte à l’image de tout un peuple. Beaucoup pensent que la présidence de la République devrait à l’avenir se charger de ces questions qui peuvent paraître banales chez nous, mais qui ont toute leur importance chez nos partenaires étrangers. Ce ratage du Premier ministre à Berlin est d’autant moins excusable aux yeux des citoyens qu’il intervient quelques mois à peine après l’incident de la fouille subie par le ministre de la Communication, Hamid Grine, à l’aéroport de Paris. Ce dernier, qui n’arrive toujours pas à assimiler sa fonction d’«homme d’Etat», a accepté facilement de subir le même traitement qu’un voyageur ordinaire, alors qu’il aurait dû refuser et exiger de se rendre à l’ambassade d’Algérie jusqu’à ce que les autorités des deux pays règlent la question. Il n’en fut rien et Hamid Grine, si prompt à donner des leçons d’éthique et de déontologie à ses anciens confrères, s’est soumis docilement à des agents préposés à la fouille, heureux de tripoter un ministre algérien, déshonorant ainsi toute une nation.
Karim Bouali

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