RAJ dénonce «le musellement» des libertés publiques

Le Rassemblement action jeunesse (RAJ) veut construire un front pour le lancement d’un véritable processus démocratique. Dans une déclaration transmise à notre rédaction, cette association appelle la société civile, les mouvements sociaux, les syndicats et toutes les forces progressistes à se mobiliser et construire un front capable d’amorcer un processus démocratique pour l’avènement d’une République démocratique et sociale, l’un des serments de la déclaration du 1er Novembre 1954. Car, le Rassemblement considère que la situation du pays est grave et devient de plus en plus inquiétante pour la population. «53 ans après l’indépendance, le pays est secoué par des crises successives et multidimensionnelles qui menacent les valeurs du 1er Novembre 1954 et les orientations du Congrès de la Soummam», souligne d’emblée cette association qui relève le fait que «le pays vit au rythme d’un régime autoritaire qui ne se soucie que de sa survie au détriment de l’intérêt général du pays où le système souffre d’un déficit démocratique». Pour le RAJ, les institutions du pays souffrent d’un problème de légitimité qui les rend incapables de prendre en charge les attentes et les aspirations de la population. Mais cela n’est pas tout. Pour cette association, le fait aggravant, c’est le musellement des libertés individuelles et collectives, notamment la liberté d’association et d’expression, les atteintes aux droits humains, la répression et l’étouffement sous toutes leurs formes de l’action politique, syndicale et associative. «En dépit de l’embellie financière qu’a connue l’Algérie ces dernières années, les pouvoirs publics n’ont pas pu mettre en place une politique économique productrice de richesses et génératrice d’emplois, affranchie de la rentre pétrolière», soutient RAJ qui considère que la chute des prix du pétrole a mis à nu l’échec des politiques économiques «basées sur l’achat de la paix sociale, le clientélisme, la bureaucratie et la corruption». Cette association regrette ainsi qu’au lieu de tracer les contours d’une vision et d’une stratégie de développement les pouvoirs publics recourent à des fuites en avant à travers la politique d’austérité où le simple citoyen paye les errements des décideurs, «la promulgation de la loi de finances 2016 en dépit d’une large contestation en est un exemple d’entêtement et d’absence de volonté des pouvoirs publics d’engager un débat national large, profond et inclusif afin de trouver des solutions adéquates». RAJ met ainsi en garde les pouvoirs publics contre leur politique d’entêtement et de la sourde oreille face aux revendications légitimes des Algériennes et des Algériens. Il considère que seules la sauvegarde des acquis sociaux du secteur économique public et la libération des initiatives dans la transparence et l’égalité permettront la construction d’une économie nationale productive de richesses, indépendamment des hydrocarbures.
Sonia Baker

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