Plusieurs associations algériennes à Marseille dénoncent l’article 51

Les associations de la communauté algérienne de la circonscription consulaire de Marseille ainsi que les moudjahidine de la région sud de la France «dénoncent avec force la nouvelle formulation de l’article 51 stipulé dans le projet de révision constitutionnelle», note-t-on dans un communiqué parvenu à la rédaction. «Tout en saluant, particulièrement, les partis politiques algériens qui ont exprimé leur désaccord de la création de deux catégories d’Algériens, les associations et les moudjahidine de la communauté algérienne appellent à l’abandon pur et simple de cette nouvelle mouture qui leur rappelle un douloureux passé colonial où deux collèges ont été instaurés», précisent ces associations qui qualifient cette proposition de «scélérate», car elle «va toucher plus de 15% du peuple algérien que représente notre communauté». «D’une manière globale, souligne le communiqué, cette Constitution, qui accorde une véritable importance à certaines catégories et à divers domaines qu’elle a intégrés, a complètement mis à l’écart notre communauté, déjà mise à l’index à travers l’article 51». «Où est donc ce temps où l’on disait que notre communauté était une partie intégrante du peuple algérien ? Où est le grand intérêt qu’on dit vouer à notre communauté ?» s’interrogent ces associations, tout en rappelant que l’Algérie n’a, en fait, jamais véritablement reconnu la binationalité, bien qu’elle s’en soit «certes accommodée dans la pratique, mais sans plus». Pour les associations contestataires, la formulation de l’article 51 est «anticonstitutionnelle». Pas moins d’une cinquantaine de présidents d’association, de députés et d’anciens moudjahidine ont signé le communiqué du Conseil consultatif de la communauté algérienne établie dans le sud de la France.
Sarah L.
 

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