Amnesty appelle à la libération de militants arrêtés à Tamanrasset

«Amnesty International appelle les autorités algériennes à libérer Abdelali Ghellam, Dahmane Kerami et six autres militants, condamnés à un an de prison pour avoir participé à une manifestation pacifique à Tamanrasset», lit-on dans un communiqué parvenu à la rédaction. «Ces militants sont des prisonniers d’opinion, emprisonnés uniquement pour avoir exercé pacifiquement leur droit à la liberté d’expression et d’association», souligne l’ONG internationale qui exhorte les autorités à «cesser d'arrêter, de poursuivre en justice et d'emprisonner les personnes exerçant pacifiquement leurs droits à la liberté d’expression et de manifestation pacifique». Le militant Abdelali Ghellam a été condamné à un an d'emprisonnement le 7 mars, pour avoir participé à un «attroupement non armé» et «entravé la circulation» sur une voie publique, lors d'une manifestation pacifique devant le siège de la wilaya de Tamanrasset, en décembre 2015, dans le cadre d'un conflit foncier. Abdelali Ghellam est membre du Comité national pour la défense des droits des chômeurs (CNDDC) et du groupe nommé «Ma Frat». Il a également été condamné pour «outrage au Président» en raison d'une publication sur la page Facebook de «Ma Frat». Il est détenu depuis le 2 mars, jour de son arrestation, et se trouve maintenant à la prison de Tamanrasset, précise Amnesty International, pour qui «cet homme est un prisonnier d’opinion, emprisonné uniquement pour avoir exercé pacifiquement son droit à la liberté d’expression et de réunion». Sept autres manifestants ont été emprisonnés pour avoir participé à la même manifestation pacifique, notamment le militant Dahmane Kerami, rappelle encore l’ONG. Leur procès en appel aura lieu ce lundi. Abdelali Ghellam et Dahmane Kerami avaient déjà été condamnés à des peines d'un an d'emprisonnement avec sursis et à des amendes pour avoir organisé une manifestation pacifique dans la ville de Tamanrasset avec le groupe «Ma Frat», en signe de soutien aux droits des travailleurs des entreprises minières locales et pour dénoncer les conséquences environnementales de l’exploitation du gaz de schiste par fracturation hydraulique dans cette zone.
Karim B.

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