Attractivité de l’Afrique : l’Algérie en retard en termes d’IDE

L’étude d’Ernst & Young, sur l’attractivité de l’Afrique en matière d’investissements étrangers pour 2015, indique que l’Afrique est devenue la plus grande destination d’IDE en valeur, précédée par l’Asie-Pacifique. «Même si l’Afrique est à son niveau le plus bas, en 2015, passant de 60% à 53%, d’où la baisse IDE en nombre, nous remarquons une nette augmentation en valeur avec un taux de 136%», a expliqué Noureddine Hajji, directeur général d’EY Tunisie lors d’une Matinale de Care que préside Slim Othmani. Cependant, concernant les pays de l’Afrique du Nord qui ont bénéficié du flux d’IDE, le constat est navrant pour l’Algérie. En effet, selon cette étude, l’Algérie ainsi que la Tunisie ont enregistré une baisse d’IDE à des taux respectifs de 19% et 42%, contrairement à l’Egypte et au Maroc. Cet expert a fait savoir que l’Afrique du Nord est en tête en matière de pays attractifs d’IDE avec 16% avec une montée fulgurante des investissements étrangers interafricains, malheureusement, l’Algérie en est absente. Les 10 pays grands investisseurs en Afrique sont : les Etats-Unis d’Amérique, l’Afrique du Sud, les Emirats arabes unis, la Grande-Bretagne, la France, l’Allemagne, la Chine et l’Inde. Ces pays investissent, essentiellement, dans le secteur de l'hôtellerie qui domine en matière de valeur avec 48,8%, le secteur des technologies et des Télécoms, avec une valeur de 19,6% de projets, et ceux de la consommation, du tourisme, de l’immobilier et de la construction, qui dominent en nombre d’emplois, suivis de près par les services financiers. Selon Noureddine Hajji, la barrière majeure de l’attraction des IDE est l’instabilité de l’environnement politique et la corruption dans les affaires. «La stabilité de l’environnement politique ainsi que le rapport de la Banque Mondiale, le Doing Business, sont déterminants pour encourager l’attraction des investissements étrangers.» Il n’a pas omis de rappeler que les accords bilatéraux sont traités de façon à créer un climat d’incertitude dans le domaine des affaires. Pour lui, la croissance des IDE en Afrique prouve son attractivité. «L’opportunité Afrique est là. Une réalité et certains fondamentaux sont là pour le confirmer.» Les perspectives de croissance en Afrique, a-t-il ajouté, restent très attractives dans le nombre avec une prévision de croissance de 5% pour 2030. Selon lui, des efforts de réformes s’imposent pour capter les opportunités qui s’offrent à l’Afrique.
Houneïda Acil

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