Des médias tendent la perche au séparatiste Ferhat Mehenni et Lledo applaudit la partition de l’Algérie

Deux médias se sont chargés de la propagande séparatiste de Ferhat Mehenni. L’un en lui ouvrant ses colonnes et l’autre en répercutant l’interview dans son intégralité pour en amplifier l’écho. Un troisième acteur, Jean-Pierre Lledo, s’est, lui, occupé de recommander vivement la lecture de l’entretien à ses contacts en Algérie. «Je tiens à vous faire connaître la récente interview de Ferhat Mehenni, président du gouvernement provisoire de la Kabylie. Je suis personnellement impressionné par la maturité de ses propos et de la stratégie qui s'en dégage, fondée sur la lutte pacifique du peuple kabyle. Elle n'est dirigée ni contre l'Algérie ni contre son peuple. L'indépendance de la Kabylie est justement le préalable à une coexistence harmonieuse entre les deux peuples. Cette lutte comme celle des Kurdes est légitime et doit être soutenue», écrit, sans rougir, le cinéaste franco-algérien natif de Tlemcen. L’interview louée par le réalisateur d’«Algérie, histoires à ne pas dire» est, par ailleurs, une occasion offerte à Ferhat Mehenni pour passer son message sécessionniste, non pas en s’adonnant au jeu de questions-réponses, mais en développant des idées «insinuées» par son interlocuteur. «Vous venez de nommer le gouvernement provisoire de Kabylie. Voilà que vous passez à l’acte…», suggère le journaliste. «C’est un acte salvateur pour le peuple kabyle», répond le pseudo-président de la Kabylie. «Un gouvernement provisoire. Pourquoi ?» rebondit le journaliste. «Désormais, il y a un interlocuteur de poids en face du pouvoir pour ouvrir, dans la responsabilité et la transparence, une nouvelle ère dans les relations entre lui et la Kabylie», rétorque le chanteur qui dit vouloir «mettre un terme au conflit qui oppose la Kabylie au pouvoir algérien». C’est donc un message de paix que l’autonomiste Ferhat Mehenni lance à l’adresse «des Algériens». Aux «voix [qui] se sont élevées pour contester la légitimité de la démarche» (dixit le journaliste qui mène l’interview), il s’auto-annihile en se référant au 1er Novembre, donc à la guerre de libération nationale dont l’essence même contredit sa démarche qui vise à morceler l’Algérie. Et le journaliste de s’interroger sur la disposition des «citoyens de Kabylie» (sic) à suivre le gourou. Ferhat Mehenni esquive la «question» en évoquant des «dizaines de milliers de messages reçus d’anonymes» qui le «confortent dans l’idée» que l’«indépendance» de la Kabylie «est plutôt une délivrance et permet tous les espoirs». Invité à répondre à ceux qui «lui prêtent l’intention de diviser le pays», le séparatiste se contredit en se voulant rassurant envers «le reste des Algériens» et en se défendant de nourrir une telle velléité, justifiant sa démarche par un «racisme anti-kabyle» qui pousse à la «dislocation de l’Algérie». Ferhat Mehenni se plaint, enfin, d’être diabolisé par «un certain personnel politique et une certaine presse raciste». Mais le président autoproclamé d’un Etat fantôme peuplé d’«anonymes» – c’est lui-même qui le dit – peut dormir sur ses deux oreilles, maintenant qu’il sait qu’il existe aussi une «certaine presse» et un «certain personnel culturel» pour réverbérer ses inepties extravagantes.
Karim Bouali

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