Les redresseurs à Ouyahia : «Vous assumerez les conséquences de votre politique de fuite en avant !»

Le groupe des frondeurs au sein du RND revient à la charge, pour s’opposer à la manière dont sont conduites les affaires du parti et répondre, surtout, au secrétaire général par intérim, Ahmed Ouyahia, qui dans une déclaration rendue publique mercredi dernier les avait qualifiés de «groupuscule» auquel il déniait de dicter sa loi au parti. Dans une déclaration sanctionnant leur deuxième réunion tenue samedi et adressée à Algeriepatriotique, trente-et-un cadres et militants, dont Nouria Hafsi et Tayeb Zitouni, se disent «indignés» par les propos tenus par Ahmed Ouyahia et le porte-parole «autoproclamé» du parti, Seddik Chihab, contre leur proposition de différer la date du congrès extraordinaire fixée pour les 5 et 7 mai prochain. Les signataires affirment n’avoir aucun projet de créer un mouvement de redressement ni de porter atteinte à quiconque. Ils expliquent que leur seul objectif à travers leur première déclaration était d’exprimer leur soutien «aux voix qui s’élèvent à la base pour rejeter l’injustice, la marginalisation et l’exclusion, à travers notamment la désignation des délégués au lieu de leur élection». Ils considèrent les qualificatifs utilisés à leur encontre par le secrétaire général, tels que «minorité» ou «ex-militants», comme «une forme d’exclusion, de violence et de non-respect de l’avis contraire», en estimant que cela leur rappelle que «la campagne méthodique engagée depuis 2002 pour vider le parti de ses compétences et de ses ressources humaines se poursuit». Pour les militants frondeurs, ce discours pratiqué par leur direction «épuise le parti et hypothèque son avenir». Ils soutiennent que «les instructions données à la base militante lui enjoignant de plébisciter le secrétaire général par intérim lors du congrès extraordinaire sont des pratiques archaïques et ne contribuent guère à la consolidation du parti ni à sa pérennité». Les signataires jugent que leur demande de reporter la tenue du congrès extraordinaire est une proposition «responsable», car «elle permet d’accorder un délai suffisant pour résoudre les problèmes qui se posent au niveau de toutes les structures du parti». Enfin, ils tiennent Ahmed Ouyahia pour responsable de «toutes les conséquences qui peuvent découler de la politique de fuite en avant qu’il suit», tout en se disant déterminés à aller jusqu’au bout de leur démarche.
R. Mahmoudi

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