Grève «illégale» des praticiens de la santé : les absences irrégulières «sévèrement sanctionnées» (ministère)

Les praticiens de la santé publique en grève, à l'appel du syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP), s'exposent, compte tenu du fait que cette grève a été déclarée illégale par la justice, à des mesures administratives diverses et les absences irrégulières seront «sévèrement sanctionnées», a prévenu mercredi le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière. Le ministère a indiqué dans un communiqué que l'évaluation du suivi de la «grève illégale» initiée par le SNPSP pour la journée du 23 mai 2016 à travers les 48 wilayas du pays, fait ressortir un «taux national de suivi de la grève égal à 0,4% de l'ensemble des effectifs concernés», précisant que «42 wilayas du pays ont enregistré 00% de suivi du mot d'ordre de grève». Cependant, «l'administration est tenue de respecter les dispositions juridiques régissant les relations de travail et celles du statut général de la fonction publique», a souligné le ministère. «A ce titre, et s'agissant d'une grève déclarée illégale par la justice, ceux qui se déclarent en grève et ne rejoignent pas leur poste de travail sont en réalité en situation juridique d'abandon de poste et s'exposent à des mesures administratives diverses, à commencer par les retenues sur salaire non plafonnées», a-t-il ajouté. Le ministère de la Santé a rappelé, dans ce cadre, qu'il avait salué «l'esprit de responsabilité dont ont fait preuve les praticiens de la santé publique qui ont dans leur écrasante majorité refusé de céder à la surenchère». Il réitère «sa disponibilité au dialogue constructif» et invite la direction du SNPSP à «se conformer à la loi, à cesser sa grève illégale et à revenir à la table du dialogue». «L'amélioration du système de santé, des conditions socioprofessionnelles et de la prise en charge de la santé des citoyens ne peut se concevoir que dans un cadre de concertation et de dialogue dans le strict respect des attributions de chacun», conclut le ministère de la Santé.
 

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