Les archives détenues par la France sur la période coloniale sont minées (moudjahid)

Les archives détenues par la France, sur la période coloniale, sont minées et visent à semer la «Fitna» entre les algériens, a estimé, mercredi à Tipasa, le moudjahid et ex-ministre chargé des relations avec le Parlement, Ahmed Kechoud. Animant une conférence historique, organisée à la maison de la culture de Koléa, à l'initiative du musée central de l'armée, Kechoud a mis en garde contre ces archives, appelant les autorités publiques à poursuivre la restitution des archives algériennes en France, quelques soit leur contenu, particulièrement celles relatives à l'histoire de la guerre de libération nationale. Cet ancien cadre du ministère des moudjahidines, affecté pendant longtemps au dossier de restitution des archives nationales, a soutenu que les négociations entre l'Algérie et la France autour des archives de la Révolution ont toujours été complexes, considérant que la France a toujours «tergiversé» à propos de ce dossier, qu'elle prétend «sensible» et «pouvant causer des problèmes entre les algériens», a-t-il ajouté. Selon Kechoud «La France a sciemment falsifié ces archives», en vue de semer la Fitna entre les algériens, assurant que c'est une carte que la France veut jouer après avoir échoué face au négociateur algérien, qui ne s'est pas incliné devant les marchandages de De Gaulle visant à diviser l'Algérie. Il a, néanmoins, invité les autorités concernées à ne mettre ces archives qu'entre les mains d'académiciens spécialisés, connus pour leur force de déduction et d'analyse, en vue d'un examen approfondi, loin de toute sensibilité politique. S'exprimant sur l'objectif de la manifestation, la directrice de la recherche au musée central de l'armée, Hamida Mesbahi, a souligné que l'initiative est inscrite au titre de la nouvelle stratégie de communication, adoptée par l'administration du musée de l'armée, visant à l'ouverture d'un large débat entre tous les partenaires actifs concernés par l'histoire de l'Algérie. «Nous sommes une institution qui se veut proche de son environnement, d'où l'adoption d'un plan de travail prévoyant l'animation de conférences historiques, à travers le pays, avec l'implication de la société civile», a-t-elle ajouté. Elle s'est félicitée du succès de cette initiative auprès des lycéens notamment, qui ont fait montre d'une grande écoute, doublée d'un intérêt particulier pour les moudjahidines animateurs de ces conférences, appelant à la création d'une commission académique qui aura pour charge l'élaboration d'un programme spécial pour les écoliers.
 

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