Fuite des sujets au bac : 15 plateformes d’échanges et 150 profils identifiés par la gendarmerie

«Les enquêtes diligentées immédiatement ont permis au centre de prévention et de lutte contre la criminalité informatique et cybercriminalité de la Gendarmerie nationale, d'identifier plus de 15 plateformes d'échanges ainsi que 150 profils sur Facebook, dont certains domiciliés à l'étranger», a affirmé tard dans la soirée d’hier, le ministère de l’Education nationale dans un communiqué transmis à l’agence officielle APS. «A l'issue de la deuxième journée, et suite aux enquêtes menées par les services compétents, des correspondances étaient établies entre des sujets diffusés chaque soir à des heures tardives et les contenus officiels des épreuves de l'examen», fait remarquer le ministère. «Cette diffusion des sujets, explique-t-on, a concerné la filière sciences expérimentales et par ricochet trois autres filières ayant des matières communes avec la précitée». «S'il peut être affirmé que les candidats, consultant des pages sur les réseaux sociaux, ne croyaient pas en la teneur des dizaines de sujets souvent faux, majoritairement, le reste des élèves continuaient à travailler normalement en comptant sur leurs propres ressources. C'est pourquoi il a été décidé, prioritairement, d'assurer un déroulement normal pour les filières», a ajouté la même source. Le département de Nouria Benghebrit parle de «faux sujets ayant circulé sur internet à travers des pages et sites sur les réseaux sociaux avant, pendant et après les épreuves». Revenant sur le bilan des examens du baccalauréat, entachés par une fraude massive, le ministère indique que «les premiers éléments de conclusion font ressortir, sur un plan interne, la restriction des pratiques traditionnelles de triches et fraudes dans les salles d'examen, à concurrence de 20%». Ces pratiques ont été «rapidement détectées par les acteurs de l'éducation». La fraude «traditionnelle» comprend le copiage et l’usage de documents miniaturisés. Le ministère précise, par ailleurs, que 121 candidats ont été exclus pour usage de téléphone portable et que des sanctions ont été prises contre les retardataires. Le communiqué cite 907 cas, dont 728 candidats libres (80%) et 179 candidats scolarisés (20%). «La fraude sur intervention externe aux classes d'examen, par diffusion des sujets de la filière sciences expérimentales, au nombre de sept, appellent des décisions fermes à l'égard des auteurs de cette démarche, dans le sens largement partagé par la communauté éducative, en matière de préservation de la crédibilité du baccalauréat», conclut le communiqué du ministère de l’Education dont la première responsable subit une campagne féroce menée par les milieux islamistes.
Lina S.

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