Accord UE-Maroc : Pierre Galand interpelle le MAE belge
Le Comité belge de soutien au peuple sahraoui a exigé des explications du ministère des Affaires étrangères belge concernant l’intervention de la Belgique au soutien de l’appel introduit à la décision de la Cour de justice concernant l’annulation des accords agricoles entre l’Union européenne et le Maroc, a appris Algeriepatriotique auprès de cette organisation. Le Comité belge de soutien au peuple sahraoui, qui a voulu s’enquérir des raisons ayant motivé cette position, a été reçu par Luc Truyens, directeur de la région Afrique du Nord, et Evy Demans, chargée de dossier dans le cadre de l’intervention au nom de la Belgique. Ces deux responsables ont affirmé à leurs interlocuteurs que le «soutien de la Belgique ne remet pas en cause la position politique d’encourager les efforts des Nations unies pour la mise en application du droit à l’autodétermination du peuple sahraoui».
De son côté, le président du Comité belge de soutien au peuple sahraoui, Pierre Galand, a réaffirmé son «soutien aux accords et partenariats» entre l’UE et le Maroc, «pourvu que ceux-ci s’en tiennent aux limites géographiques du Maroc» et excluent donc le territoire du Sahara Occidental. «Nous contestons l’extension territoriale du territoire marocain dans le cadre de ces accords», a, en effet, affirmé Pierre Galand qui a conclu la rencontre en rappelant que «le droit international et le droit commercial doivent primer». Le Comité belge de soutien au peuple sahraoui a «renouvelé» sa «confiance en le processus d’appel mené à la Cour de justice pour renforcer la primauté du droit international».
Cette démarche a été renforcée par la question du parlementaire belge du parti Ecolo-Groen, Benoît Hellings, qui interpellait le ministre belge des Affaires étrangères, Didier Reynders, sur cette question. Le député demandait au ministre des précisions sur les raisons politiques et diplomatiques qui guident l’intervention de l’Etat belge à la Cour de justice de l’Union européenne pour faire annuler la décision de l’instance judiciaire européenne. «Quels sont les éventuels intérêts économiques belges défendus dans ce cadre ?», s’est interrogé le député. «Cette contestation en droit de la décision du tribunal précitée n’affecte en rien la position constante de la Belgique sur la question politique du Sahara occidental, consistant à appuyer une solution négociée, durable et mutuellement acceptable qui respecte le principe d’autodétermination», a répondu le ministre belge des Affaires étrangères. «La Belgique soutient dans ce cadre le processus de négociation entre les parties sous l’égide des Nations unies et le travail de l’envoyé personnel du secrétaire général des Nations unies», a-t-il précisé.
Lina S.
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