L’AIE craint l’effondrement des prix du pétrole

La hausse actuelle de la demande n’aura pas d’impact positif sur les prix. D. R.

L’Agence internationale de l’Energie (AIE) n’est guère optimiste quant à la remontée des prix de l’or noir. Dans son dernier rapport rendu public aujourd’hui, l’AIE exprime de sérieuses craintes quant à l’effondrement total des prix du pétrole en raison des stocks mondiaux très élevés. «Le marché pétrolier reste submergé par des stocks qui pèsent de tout leur poids sur les prix, malgré une solide croissance de la demande et une forte contraction de la production en dehors des pays membres de l’Opep», a expliqué l’AIE qui parle des niveaux des stocks élevés, surtout pour les produits pour lesquels la demande peine à croître.

Ainsi, cette Agence prédit la fin de la stabilité des prix du pétrole qui oscillent entre 45 et 50 dollars. L’AIE, dont le siège est à Paris, avait revu à la hausse ses prévisions de croissance de la demande mondiale de pétrole en 2016 et en 2017 de 100 000 b/j par rapport au mois dernier. Mais cette hausse de la demande ne va pas avoir un impact positif sur les prix en raison de ces stocks extrêmement importants. En plus, l’AIE estime que cette croissance de la demande ne va pas durer, notamment en Europe, en raison des difficultés des économies européennes, confrontées actuellement à un regain d’incertitude à la suite du résultat du référendum britannique sur l’Union européenne.

L’AIE table sur une consommation rapide des stocks qui va créer les conditions de forte hausse des prix à moyen terme. Entièrement dépendante des prix du pétrole, l’Algérie souffre d’une crise financière qui se traduit par le creusement du déficit mais aussi par des mesures d’austérité qui touchent tous les secteurs. Le gouvernement espère une reprise des prix de l’or noir pour limiter les dégâts.

Sonia Baker

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