Zekri s’élève contre une proposition de «test de radicalisation»

Geoffroy Didier, vice-président du Conseil régional de l’Ile de France. D. R.

Dans une déclaration transmise à notre rédaction, le président de l’Observatoire national contre l’islamophobie (ONCI) critique la proposition du vice-président du Conseil régional de l’Ile de France, Geoffroy Didier, d’instaurer une sorte de «radicalo-islamotest» au collège pour détecter les djihadistes potentiels, en considérant que cette proposition démontre le «peu de sagesse et de réalisme» de son auteur. «Le terrorisme ne se résume malheureusement pas à une simple infraction au code du vivre-ensemble en France», estime Abdallah Zekri. «C’est un problème mondial qui nécessite des efforts en matière de coopération internationale et la contribution d’alliances stratégiques», poursuit-il.

Dans le même sillage, Abdallah Zekri invite Geoffroy Didier, qui est par ailleurs candidat à la primaire des Républicains, à partager avec l’Observatoire contre l’islamophobie sa réflexion concernant leurs relations avec les pays qui «rivalisent dans l’exportation de l’extrémisme» et dont l’attitude vis-à-vis du terrorisme «n’est pas sans poser quelques questionnements», fait-il remarquer.

Le président de l’ONCI aimerait, par exemple, connaître la position du politique français sur les fournisseurs d’internet «qui permettent aux terroristes de propager leur haine à travers les réseaux sociaux pour radicaliser la jeunesse du monde entier». Appelant à exclure toute solution susceptible d’aggraver les divisions et les haines, comme celle que préconise le vice-président du Conseil de l’Ile de France, Abdallah Zekri rappelle que «le seul moyen de nous prémunir est de rester unis et solidaires pour faire front commun contre les barbares et les sanguinaires».

R. Mahmoudi

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