L’année du doute

Par R. Mahmoudi – L’année 2017 s’annonce aussi incertaine que décisive en Algérie et dans le monde entier. D’abord, avec les appréhensions nourries par les augmentations massives des prix d’une très large gamme de produits de consommation et de services, et que traduisent ces appels anonymes et insistants à une grève générale dès le deuxième jour du mois, les Algériens redoutent des scénarii les plus sombres. Les assurances du Premier ministre – pour cause d’une mauvaise communication, sans doute – n’ont pas gagné une majorité de citoyens.

C’est dans ce climat pesant et miné qu’auront lieu, dans quatre moins, de nouvelles élections législatives qui ne feront, on le sent, qu’assombrir davantage les perspectives politiques du pays. En ce sens que les élections chez nous donnent régulièrement lieu à de nouvelles fractures toujours plus coûteuses et générant des frustrations toujours plus périlleuses. Le danger pour le pays est que le désarroi social grandissant puisse se greffer –c’est le jeu des manipulateurs – à d’éventuels dérapages lors de ces élections. Le pouvoir a-t-il pris la mesure de ce risque ? A voir l’obstination et la fuite en avant du gouvernement sur certaines questions sensibles qui touchent directement au quotidien des Algériens, on est en droit d’en douter.  

Dans le monde, le conflit syrien continuera à tenir en haleine l’humanité entière qui suit les dernières évolutions avec un certain espoir. Or, beaucoup d’interrogations resteront encore posées : de quoi sera fait l’après-Alep ? La trêve décrétée il y a quelques jours résistera-t-elle aux manœuvres occidentalo-arabes dans la région ? Les Turcs, qui négocient pour le compte des groupes armés en Syrie, vont-ils tenir leur engagement et entraîner l’autre sous-traitant du terrorisme international qu’est le régime saoudien pour arrêter leur ingérence dans ce pays ? Mais n’est-ce pas déjà trop tard pour le régime d’Erdogan qui subit aujourd’hui un retour de flammes des plus foudroyants avec ces attentats qui endeuillent ce pays, comme celui qui vient de secouer Istanbul ?

Globalement, il faut peut-être attendre l’orientation que prendra la nouvelle politique américaine, sous la férule de Donald Trump, pour savoir dans quelle direction iront le Moyen-Orient et le monde. Mais au-delà des espérances nées de la dernière présidentielle américaine, rien ne permet d’avoir une opinion tranchée sur ce que sera la politique étrangère de la première puissance mondiale, dont on doute sérieusement qu’elle puisse changer fondamentalement sur les questions qui occupent l’opinion internationale.

R. M.

Comment (5)

    selecto
    2 janvier 2017 - 10 h 26 min

    Bonne année Cheb Khaled !
    Cheb Khaled commence bien l’année avec une invitation pour un gala exclusif à Alger avec un faramineux cachet en devises en compagnie de son managére qui n’est autre que sa femme Marocaine qui parait t-il a obtenue la nationalité algérienne grâce à son mariage avec un « Algérien », merci au nouveau code de la famille !

    Pas de crise pour lui tant que les administrations restent noyautées par des rescapés de la rafle de 1975.

    3waydiii...
    1 janvier 2017 - 22 h 03 min

    OPTIMISTE 2017
    WALLAH …WALLAH ..WALLAH ….INCHAA ALLAH .
    L’ algerie meme a genoux se lèveras……genoux…ont est pas a ce stade la ….dieu merci ont est PLUS que DEBOUT …vive L’ ALGERIE . Khamssa fi 3toun l hassadiin

    anonyme
    1 janvier 2017 - 9 h 48 min

    PAUVRE ALGERIE!
    Chers Algériens, vous allons payer la faillite financière, Economique et sociale par les augmentations de taxes cette année.
    Préparez vous à payer cette lourde facture de ce gouvernement qui a dépenser l’argent des algériens sans compter.

    TheBraiN
    1 janvier 2017 - 8 h 49 min

    Transition
    1- Sur le plan international ,l’année 2017 va être celle du début de la transition vers un nouveau monde multipolaire , une transition qui sera dramatique pour les uns et florissante pour les autres .
    Les plans machiavéliques et destructeurs de la judéo-maçonnerie internationale ne trouveront point les mêmes oreilles attentives ni les mêmes mains exécutives à Washington avec un Trump dont la devise sera « l’Amérique d’abord » en rupture avec le « Israël d’abord et avant tout! » en vigueur depuis quelques décennies .
    La Russie continuera son ascension mais de pair avec un surcroît d »implication internationale de la part des Chinois qui seront les plus grands gagnants du chaos actuel avec les centaines de milliards de « reconstruction » qu’ils remporteront en Syrie !!!!!
    2-Sur le plan national , rien de nouveau , nous continuerons à « acheter » et à « vendre » tout et n’importe quoi y compris les sièges de l’APN « version 2017 » sinon …..circulez y a rien à voir !

      Anonymous
      1 janvier 2017 - 21 h 19 min

      lamine
      @TheBraiN
      vous l’avez si bien résumé

      Un pays dont les gouvernant ont les yeux rivés seulement vers les cours de pétrole est voué au chaos hélas
      Un pays ou des bni oui oui touchent 40 briques par mois

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