Chissano dénonce les abus du Makhzen dans les territoires occupés

Joaquim Alberto Chissano. D. R.

L’Envoyé spécial de l’Union africaine (UA) pour le Sahara Occidental, Joaquim Alberto Chissano, a souligné le besoin «urgent» d’une surveillance «indépendante, impartiale et durable» de la situation des droits de l’Homme dans les territoires sahraouis occupés, a indiqué un communiqué de presse de l’UA. M. Chissano a eu différentes consultations en marge de la 34e session du Conseil des droits de l’Homme de l’ONU tenue du 28 février au 1er mars à Genève, a ajouté le communiqué publié samedi à Addis-Abeba. L’Envoyé spécial a briefé le Groupe de soutien au Sahara Occidental de Genève sur les efforts de l’UA en vue d’un règlement du conflit du Sahara Occidental en se focalisant sur la question des droits de l’Homme et la situation humanitaire dans les territoires sahraouis occupés.

A cet égard, il a souligné la nécessité que la communauté internationale déploie davantage d’efforts pour assurer une solution «juste et durable» au conflit, conformément aux résolutions des Nations unies. Il a informé les participants des préoccupations de l’UA concernant les violations des droits de l’Homme dans les territoires sahraouis occupés et souligné le besoin «urgent» d’une «surveillance indépendante, impartiale et durable des droits de l’Homme» dans ces territoires.

Par ailleurs, l’Envoyé spécial a évoqué l’arrêt «important» de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) lié à l’accord d’association et de libéralisation UE-Maroc de produits agricoles et de pêche, le qualifiant de «point de départ» vers l’aboutissement du droit inaliénable du peuple sahraoui à l’autodétermination et à la souveraineté permanente sur ses ressources naturelles comme énoncé par la Charte des Nations unies. L’accord entre l’UE et le Maroc signé en 2012 ne peut s’appliquer aux territoires du Sahara Occidental, avait conclu la CJUE le 21 décembre 2016.

M. Chissano a souligné en outre que le Conseil de sécurité de l’ONU, qui doit «rétablir» l’ensemble des fonctions de la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum d’autodétermination au Sahara Occidental (Minurso) lors de sa prochaine réunion prévue en avril 2017, devrait étendre sa mission à l’examen de la situation des droits de l’Homme «afin d’assurer une surveillance impartiale, indépendante et durable des droits de l’Homme dans les territoires sahraouis».

L’Envoyé de l’UA pour le Sahara Occidental a également eu à Genève une entrevue avec le Haut Commissaire aux droits de l’Homme des Nations unies, Zeid Raad Zeid Al-Hussein. Les deux responsables ont échangé leurs points de vue sur différentes questions relatives aux droits de l’Homme, notamment les droits du peuple sahraoui. L’envoyé de l’UA a réitéré à cette occasion l’appréciation de l’UA quant aux efforts consentis par le Haut Commissariat des Nations unies aux droits de l’Homme (HCDH) en vue de «promouvoir et protéger les droits du peuple sahraoui». De même, M. Chissano, ancien président du Mozambique, a appelé le Conseil des droits de l’Homme et toutes les instances onusiennes concernées à œuvrer davantage pour fournir une «aide technique conséquente» aux parties prenantes concernées par la surveillance des droits de l’Homme au Sahara Occidental occupé.

Dernière colonie d’Afrique, le Sahara Occidental est occupé depuis 1975 par le Maroc, soutenu par la France, faisant actuellement l’objet d’un processus de décolonisation sous l’égide des Nations unies et de l’Union africaine, sur la base d’un accord de cessez-le-feu, signé par les deux parties au conflit.

R. I.

Comment (2)

    Yeoman
    12 mars 2017 - 19 h 29 min

    Pour être bien en phase avec
    Pour être bien en phase avec ses propres principes fondateurs, l’UA, comme le dit un autre commentateur sur ce même fil, devrait reconnaître clairement au peuple sahraouis le droit de recouvrer ses droits par tous les moyens à sa disposition. Mieux encore, l’UA devrait se dire prête à aider le Polisario si, par malheur (ou par bonheur) il se trouve contraint de recourir à la lutte armée.

    LIDYA
    12 mars 2017 - 14 h 19 min

    MAINTENANT QUE L’UNION
    MAINTENANT QUE L’UNION AFRICAINE , après avoir commis la grave erreur d’admettre en son sein la narco-monarchie de M 6, vendu à la France colonialiste et à l’état fantôche sioniste » et qu’elle sait parfaitement que le seul objectif du Maroc de M 6, est de noyauter l’UNION AFRICAINE et de préparer le terrain pour l’entrée du poison juif-sioniste et de l’ impérialo-sionisme en AFRIQUE, L’UNION AFRICAINE DOIT : 1 / exclure le Maroc qui n’a pas respecté ses réglements et sa charte , en continuant à occuper LE SAHARA OCCIDENTAL. 2 / METTRE EN GARDE LES ETATS MEMBRES DE L’ASSEMBLEE GENERALE DE L’O.N.U. contre l’absence très rapidement de l’auto-détermination du PEUPLE SAHRAOUI, QUI EST EN DROIT DE REPRENDRE LA LUTTE ARMEE POUR METTRE FIN à l’occupation illégale de ses terres. Tant que le Maroc est membre de l’U.A. le conseil de sécurité de l’ O.N.U. dirigé par la france et  » israél  » va continuer à gagner du temps et à compter sur l’ U.A. laquelle doit se débarrasser de la responsabilité du réglement du problème PRIS EN MAIN PAR L’O.N.U. A moins d’aider, financièrement et militairement les SAHRAOUI A SE LIBERER PAR LES ARMES!

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