L’ambassadeur d’Irak reçu par le président du Haut conseil islamique
L’ambassadeur d’Irak en Algérie, Abderrahmane Al-Husseïni, a été reçu, ce dimanche, par le président du Haut conseil islamique (HCI), Bouabdallah Ghlamallah, au siège du HCI à Alger. Selon un compte rendu diffusé sur le site officiel de la chancellerie irakienne, l’ambassadeur a évoqué lors de cet entretien «les exploits réalisés par les formes armées irakiennes dans leur guerre contre l’organisation terroriste Daech». Les deux parties ont aussi abordé la coopération bilatérale dans le cadre de l’accord de coopération dans le domaine des Wakfs et des affaires religieuses, et aussi dans le cadre de la lutte antiterroriste.
Confronté depuis plusieurs années au terrorisme, l’Irak mène aujourd’hui une contre-offensive visant à déloger l’organisation autoproclamée «Etat islamique» (Deach) des provinces qu’elle occupe dans le nord du pays. Or, cette opération est réduite par certains médias arabes et, notamment, saoudiens à une expédition antisunnite confiée à une milice armée chiite chauffée à blanc. Ce qui a compliqué la tâche au nouveau gouvernement à Bagdad et à sa diplomatie pour convaincre du bien-fondé de sa démarche et désamorcer un conflit confessionnel qui fait le jeu des organisations terroristes et de leurs parrains.
L’Algérie fait partie des rares pays arabes à soutenir, sans réserve, les efforts déployés par Bagdad dans sa guerre contre le terrorisme, même si elle s’oppose à toute forme de prosélytisme chiite sur son territoire. D’ailleurs, le même ambassadeur a été convoqué, en octobre dernier, par le ministre des Affaires religieuses, Mohamed Aïssa, pour lui demander des explications sur la diffusion d’un appel, sur le site de l’ambassade, invitant les Algériens à se rendre au pèlerinage aux lieux saints chiites, à Nadjaf et Karbala, en Irak.
A noter que l’ambassadeur irakien a déjà rencontré, souvent à leur demande, successivement le ministre de l’Intérieur, Noureddine Bedoui, le président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah, le général-major Mohamed Zenakheni au siège du MDN, la ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme, Mme Mounia Meslem, puis la ministre de l’Education nationale, Mme Nouria Benghebrit, le 14 février dernier.
R. Mahmoudi
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