Le CIGPA passe au crible la politique étrangère de Trump

Mezri Haddad, président et fondateur du CIGPA. D. R.

«L’éventualité d’un rapprochement russo-américain et ses conséquences politiques et géopolitiques sur l’Europe et le monde arabe» est le thème du premier colloque post-élections américaines qu’organise, ce samedi 25 mars à Paris, le Centre international de géopolitique et de prospective analytique (CIGPA) fondé et présidé par Mezri Haddad, en collaboration avec l’Institut de la démocratie et de la coopération (IDC) dirigé par le Britannique John Laughland.

Pour les animateurs du CIGPA, la question phare est de savoir si les deux présidents russe et américain feront table rase du passé en engageant leurs pays dans un partenariat inclusif et stratégique, si la détente ou l’entente russo-américaine sauvera-t-elle la paix dans le monde et si celle-ci parviendra à jeter les fondements d’un nouvel ordre mondial basé sur le droit international».

Dans un communiqué adressé à la rédaction d’Algeriepatriotique, Mezri Haddad précise que pour tenter de cerner tous ces enjeux, ce colloque abordera trois grands aspects de la politique étrangère américaine à travers trois panels. Le premier panel a été retenu sous le générique «Séquelles, déconstruction et effets d’agrégation de l’ancienne politique américaine (pays baltes, Balkans, Moyen-Orient) : le cas du monde arabe» et sera animé par l’ancien Premier ministre algérien Sid-Ahmed Ghozali, Kamel Morjane de Tunisie, Ageli Abdulssalam Breni de Libye et Maher Hashem d’Egypte.

L’intervention de Sid-Ahmed Ghozali zoomera sur le «printemps arabe» et se proposera de nous dire si l’on peut parler d’exception algérienne ou pas. Kamel Morjane se penchera, quant à lui, sur «le bilan de la politique étrangère américaine et son impact sur le monde arabe». Ageli Abdulssalam Breni traitera des «effets chaotiques de la politique d’Obama et de Clinton sur l’Etat et le peuple libyens». Pour sa part, Maher Hashem reviendra sur la manière dont l’Egypte a pu échapper à l’islamo-atlantisme de l’Occident.

«La détente russo-américaine est-elle une chance pour l’Europe et une opportunité pour le monde musulman ?» est le titre du second panel. Il sera animé par Rosine Ghawji des Etats-Unis, Claude Guéant de France, Alexeï Pouchkov de Russie et Sayed Hegazy d’Egypte. Ces experts renommés présenteront des communications qui s’intitulent «La véritable personnalité du président Donald Trump et son réel projet politique», «Pour un aggiornamento de la politique étrangère française à l’égard de la Russie et des Etats-Unis d’Amérique», «La Russie face à la politique américaine et les perspectives d’un réalignement», «Est-il dans l’intérêt du monde arabe de contribuer à une alliance russo-américaine pour affronter l’islamisme et vaincre le terrorisme ?».

Dans le troisième panel retenu sous le titre «De l’interventionnisme unilatéral au multilatéralisme : nouveaux jalons de l’ordre international ou plongée dans l’inconnu ?», Yves Pozzo di Borgo de France animera une conférence intitulée «L’Europe, une trajectoire d’avenir» et Mohamed El-Orabi d’Egypte une autre retenue sous le thème «Le monde musulman échappera-t-il au choc des civilisations avec l’Occident ?». Natalia Narotchnitskaïa de Russie, Joe Kaufman des Etats-Unis et Renaud Girard de France présenteront, quant à eux, des communications sur «le phénomène Trump et ses implications géopolitiques et idéologiques engageant l’avenir de notre civilisation», la «Révision de la mondialisation, lutte contre l’islamo-terrorisme : les deux impératifs de la politique étrangère américaine» et «le respect du multilatéralisme accroît la sécurité de l’Europe et du monde arabe».

K. C.

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