Quatre syndicats de la santé forment une nouvelle coordination

la coordination regroupe les généralistes, les psychologues et les spécialistes. New Press

Les syndicats de la santé se réorganisent en prévision des combats futurs à mener. Ainsi, quatre syndicats représentant les paramédicaux, les médecins généralistes, les psychologues et les médecins spécialistes se sont regroupés dans une coordination appelée la Coordination des syndicats de la santé.

Dans une déclaration commune, ces quatre syndicats expliquent les raisons pour lesquelles ils ont décidé d’unir leur force. Ces organisations syndicales, connues pour lutte au profit des catégories professionnelles qu’elles représentent, affirment que le «but ultime» de cette coordination est «la création d’une fédération nationale des syndicats de la santé, prélude à une Confédération syndicale». Les autres objectifs visés par cette coordination sont, entre autres, «l’amélioration des conditions socioprofessionnelles de leurs adhérents», «la consécration de la concertation et la négociation avec les syndicats de la coordination dans tous les dossiers relatifs aux professionnels de la santé et du système de santé», «assurer l’équité de l’accès aux soins de qualité à la population» et «préserver les acquis du système national de santé et sa pérennité».

Les responsables de ces quatre syndicats précisent dans leur communiqué que la coordination qui vient d’être créée va travailler pour «réaliser les objectifs énoncés ci-dessous». Ils appellent les autres syndicats à rejoindre cette coordination afin de constituer une force de frappe qui permettra de mieux défendre les intérêts moraux et matériels des catégories professionnelles qu’ils représentent et s’imposer comme un interlocuteur fiable et incontournable du gouvernement sur les questions qui concernent leurs secteurs d’activités.

La coordination «reste ouverte à toute entité syndicale se reconnaissant dans ces derniers et respectueuse de la déontologie», soulignent ces quatre syndicats dans le même communiqué. La création de cette coordination obéit donc à la volonté des syndicats autonomes à gagner une place de «partenaire social» à côté de l’UGTA lors de la prochaine tripartite. Le ministre du Travail, Mohamed El-Ghazi, leur a demandé il y a quelques mois de se regrouper en confédération afin qu’ils puissent bénéficier d’un statut de partenaire social du gouvernement.

Les syndicats autonomes des différents secteurs se sont engagés dans cette démarche. Et comme première étape, c’est l’organisation en coordination des syndicats de chaque secteur d’activité. Les syndicats autonomes de l’éducation nationale l’ont fait, comme ceux de la santé. La prochaine étape sera donc la création d’une confédération qui regroupera toutes ces fédérations.

Comme le patronat, le gouvernement semble ainsi vouloir avoir plus d’un partenaire social, surtout que l’UGTA a perdu beaucoup du terrain syndical, au point que les syndicats autonomes arrivent à dominer certains secteurs comme l’éducation et la santé.

Sonia Baker

Pas de commentaires! Soyez le premier.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.