Nakba : la lutte continue pour une Palestine indépendante

Des heurts ont eu lieu en Cisjordanie à l'occasion de la commémoration de la Nakba. D. R.

Le peuple palestinien commémorait lundi le 69e anniversaire de la Nakba avec «beaucoup d’espérance et de détermination» quant à la poursuite de son combat pour libérer la Palestine de l’occupation israélienne et mettre fin à la politique d’apartheid, de discrimination et du terrorisme d’un Etat hors la loi, rapportent les médias palestiniens.

La Nakba désigne la «catastrophe» que fut pour les Palestiniens la création d’Israël en 1948 sur les trois quarts de la Palestine, poussant plus de 760 000 Palestiniens, aujourd’hui quelque 4,8 millions avec leurs descendants, à se réfugier dans des pays voisins. La catastrophe de la Nakba fut aussi la destruction entre 1947 et 1949 de plus de 500 villages palestiniens, dont le plus connu est Deir Yassine, avec ses 250 habitants massacrés par les forces d’occupation.

Les statistiques actuelles affirment qu’Israël occupe plus de 85% de la superficie globale des terres, alors que les Palestiniens ne détiennent que 15%.

A cette occasion, les Palestiniens dénoncent, dans un message délivré au monde entier, «soixante-neuf ans de souffrance, de malheurs et de massacres pour un peuple digne, soixante-neuf ans d’injustice imposée à un peuple sur sa terre, soixante-neuf ans de déportation d’un peuple pour le remplacer par un autre peuple».

En dépit de toutes les mesures de cette occupation illégale, une occupation aveugle, une occupation qui dure, «les Palestiniens ont fait preuve, depuis 1948, de résistance, de patience, de détermination, de courage et de persévérance. Le peuple palestinien demeure ainsi ‘‘un peuple toujours debout, un peuple toujours attaché à sa terre, à ses racines et à sa Palestine’’».

De plus, les Palestiniens commémorent les soixante-neuf ans de la catastrophe dans un contexte national et régional particulier marqué notamment par la poursuite de l’occupation et de la colonisation dans les territoires palestiniens, par un soulèvement populaire spontané en Cisjordanie, par la grève de la faim collective et illimitée de plus de 1 700 prisonniers palestiniens depuis plus d’un mois dans les prisons israéliennes, par les agressions israéliennes permanentes dans la bande de Ghaza qui subit un blocus inhumain depuis juin 2006, et l’absence de perspectives pour l’avenir.

«En 69 ans, Israël a toujours été un Etat illégal, un Etat hors la loi, un Etat d’apartheid, un Etat colonial, un Etat qui considère les citoyens arabes des territoires de 1948 comme des citoyens de seconde zone, un Etat qui a construit le mur de la honte en Cisjordanie, un Etat qui impose un blocus inhumain à la population civile de Gaza, un Etat qui érige tous les jours de nouvelles colonies dans les Territoires, un Etat qui vole tous les jours les ressources naturelles appartenant aux Palestiniens, un Etat qui n’a toujours pas de frontières et un Etat qui refuse toutes les initiatives de paix régionales et internationales», déplorent-ils, citant à titre d’exemple les agressions quotidiennes, les mesures atroces, les massacres, les déportations, les crimes contre l’humanité et les crimes de guerre…

R. I.

Pas de commentaires! Soyez le premier.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.