Mali : Boubacar Keita loue le rôle de l’Algérie dans la conclusion de l’accord de paix

Mali
Le président malien lors de son intervention à la 72e Assemblée générale de l'ONU. D. R.

Le président malien, Ibrahim Boubacar Keita, a souligné mardi soir à New York le rôle de l’Algérie dans la conclusion de l’accord de paix et de réconciliation au Mali qui a permis des résultats appréciables sur la voie de la paix dans son pays.

«Je voudrais dire encore une fois combien nous sommes redevables à nos frères algériens en particulier au président Bouteflika pour l’accueil et l’hospitalité que nous avons reçu à Alger où l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali a été conclu», a déclaré le président malien lors de son discours, mardi soir, à la tribune de l’ONU. «Le Mali se réjouit ainsi des conditions créées pour son futur», a ajouté le chef d’Etat malien, relevant que la situation générale dans son pays a connu des «progrès forts appréciables» depuis la mise en œuvre de cet accord, conclu après huit mois d’âpres négociations. Boubacar Keita a donné pour exemple la mise en place des autorités intérimaires et des collèges transitoires dans cinq régions du Nord du Mali. Il a aussi pointé le retour de l’administration à Kidal, grâce à l’appui de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma). Le président malien s’est réjoui de la prorogation du mandat de la Minsuma ainsi que de l’adoption par le Conseil de sécurité de la résolution 2374 instaurant un régime de sanctions contre les auteurs d’actes entravant la mise en œuvre de l’Accord de paix.

Pour autant, il a relevé que la dégradation de la situation sécuritaire au Mali et au Sahel continue de représenter une menace réelle pour la paix et la sécurité internationales. «La région fait face au terrorisme, à l’extrémisme violent, au trafic de drogues, d’armes et de personnes, menés par des groupes de crime organisé qui disposent de moyens financiers, matériels et logistiques importants», a-t-il enchaîné. «Aucun pays ne peut faire face seul à ces menaces transfrontalières», a-t-il déclaré, invitant, par ailleurs, les pays amis et organisations internationales à apporter un soutien financier à la force G5 Sahel qui est toujours en quête de financements. Une Conférence internationale de planification des contributions à cette force est prévue le 16 décembre 2017 à Bruxelles.

Devant l’Assemblée générale, M. Keita a réaffirmé l’engagement du Mali à mettre en œuvre les objectifs de développement durable et a assuré l’attachement de son pays à la mise en œuvre de l’Accord de Paris sur le climat.

Sur la question des migrations, M. Keita a appelé à mettre un terme au plus grand scandale du XXIe siècle, les cimetières de migrants en Méditerranée, et a souligné que le Mali appuyait pleinement l’adoption, en 2018, d’un Pacte mondial pour les migrations.

Le chef de l’Etat malien a réaffirmé son attachement à la position commune africaine sur la réforme du Conseil de sécurité et a salué la dynamique de renforcement du partenariat stratégique entre l’Union africaine et les Nations unies.

R. I.

Comment (3)

    Amitou
    20 septembre 2017 - 15 h 24 min

    La geographie est tres importante,le Mali ne se trouve pas en Amerique,mais juste a nos frontieres sud,sa stabilite est fondamentale pour la securite de nos frontieres.Et notre pays doit y contribuer.Notre diplomatie a ete tres performonte en y reussissant.

      Anonyme
      20 septembre 2017 - 18 h 13 min

      Tu as raison, mille fois raisons. La plus longue frontière du sud de notre pays se trouve avec le Mali et le Niger. L’AQMI, le MUJAO et autres marionnettes actionnées par la DGSE et le Makhzen (enlèvement et assassinat de nos diplomates à Gao, ont que l’Algérie est devenue plus stable par la grâce de Paris pour une seule raison: les populations de ces deux pays ont littéralement déférlé sur nous et l’Algérie.

    Le Patriote
    20 septembre 2017 - 14 h 33 min

    C’est une habitude chez nos « frères » Maliens et surtout chez les Keïta. Rappelez-vous en 1964 l’Algérie nouvellement indépendante était peuplée de gens enthousiastes et fiers d’avoir recouvré l’indépendance.Les mots « patriotes » et « patriotisme » avaient un sens. Nos parents appliquaient comme un seul homme le slogan avec lequel J. Kennedy venait de se faire élire Président des Etats-Unis: « Ne demande pas ce ton pays peut faire pour toi, mais dis ce que TOI tu peux faire pour ton pays ».
    Comme la plupart des citoyens n’avaient pas grand’chose à donner, leur Président, Benbella, leur demanda de faire don de leurs bijoux en or, seule valeur-refuge qu’avaient les Algériens pendant la colonisation. Si-Ahmed leur créa le Fonds National de Solidarité, qui en quelques semaines récupéra plusieurs tonnes de ce précieux métal.
    Mais comme on était un pays sans cadres, la gestion de ce trésor relevait du seul Président, les agents (très révolutionnaires) chargés de la collecte n’avaient aucun scrupule pour se servir en passant.
    Comme nous étions un modèle dans la lutte armée, l’Algérie était devenue une destination privilégiée des nouveaux chefs d’Etat du Tiers-Monde. Et comme l’Algérie n’avait rien à donner, Monsieur Benbella puisait sans compter dans ce Fonds. Et là, on en vient au Mali dont le Président de l’époque était Modibo Keita qui, découvrant le filon d’or, venait à Alger tous les mois pour « solliciter » (et obtenir) l’aide de l’Algérie pour payer ses fonctionnaires. Cette aide était visible par les Maliens…sur le cou et les poignets de Madame la Présidente du Mali…

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