Décentralisation des décisions de prise en charge des moudjahidine et ayants droit

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Tayeb Zitouni. New Press

Le ministre des Moudjahidine, Tayeb Zitouni, a annoncé mardi à Souk Ahras la décentralisation de toutes les décisions relatives à la prise en charge des moudjahidine et ayants droit «à compter du 1er janvier 2018».

Les directions de moudjahidine de toutes les wilayas du pays seront ainsi autorisées à prendre des décisions qui étaient auparavant centralisées au niveau du ministère, notamment les éventuelles rectifications, l’octroi des diverses allocations et la programmation au niveau des centres de repos, a indiqué sur les ondes de Radio Souk Ahras le ministre à l’occasion des festivités officielles de la commémoration du 56e anniversaire des évènements du 17 Octobre 1961.

Cette mesure sera de nature à «simplifier les procédures administratives, combattre la bureaucratie et éviter les déplacements aux moudjahidine et veuves de chouhada», a ajouté M. Zitouni, qui a assuré que «de hautes technologies ont été adoptées en matière de traitement des dossiers et de raccordement des directions de wilaya à la centrale, en plus de la numérisation des archives du ministère».

Après avoir pris part à la cérémonie de recueillement à la mémoire des chouhada, le ministre a présidé à la salle des conférences Miloud-Tahri l’ouverture d’une conférence historique sur les manifestations pacifiques du 17 octobre 1961 à Paris (France), durant lesquelles plusieurs centaines d’Algériens, descendus dans la rue pour revendiquer l’indépendance, ont été sauvagement réprimés, tués et jetés dans la Seine par la police française.

«Cette date symbolise le militantisme et l’engagement de tous les Algériens de l’émigration qui ont accompli leur devoir envers la Révolution de novembre et la défense de la cause nationale sur la scène internationale», a souligné le ministre dans son allocution, estimant que cette célébration permet de transmettre le message porté par la révolution aux générations montantes.

Ces manifestations traduisent aussi le haut degré de conscience du peuple algérien et sa cohésion face au colonialisme qui a tenté d’écraser par la force la flamme patriotique, mais a buté sur la foi invincible du peuple algérien, fort de la justesse de sa cause, a estimé M. Zitouni devant une assistance composée de moudjahidine, de fils de chouhada, d’historiens et de représentants de la société civile.

Ces manifestations avaient donné un élan puissant pour la révolution sur la scène internationale, montrant au monde le lien solide des enfants de l’Algérie à l’intérieur et à l’extérieur de leur pays et la maturité de la communauté algérienne établie à l’étranger, a noté le ministre.

Ces manifestations, a encore souligné le ministre, avaient aussi «démasqué la barbarie et la sauvagerie du colonialisme français, dont les bourreaux sanguinaires n’avaient pas hésité à tuer par balles ou jeter dans le cours de la Seine des hommes et des femmes désarmés sortis réclamer leur liberté dans une des épopées héroïques du peuple algérien».

Le ministre des Moudjahidine a entamé lundi après-midi sa visite dans la wilaya de Souk Ahras en supervisant le lancement des travaux de réalisation d’un groupe scolaire sur le plan d’occupation au sol (POS) n 10 du chef-lieu de wilaya et la baptisation de trois résidences universitaires des noms de défunts moudjahidine.

M. Zitouni a rendu également visite à Naoua Bent Tahar, veuve du chahid Saïd Kafi, et aux moudjahidine Mohamed Bensoltane et Tayeb Sedira et a, en outre, visité les différentes ailes du musée du moudjahid de la ville.

R. N.

Comment (12)

    Anonyme
    22 mai 2018 - 23 h 14 min

    Je suis un fils unique de chahide,notre maison a était bombardée par l’armée francaise ,on été refuge chez mes cousins plus de vingt ans ; Jusquà présent j’ai jamais benificier d’aucune logemement social,mon dossiér a été déposé bièn avant mille neuf cent quatrevingt-dix.

    Lynda
    28 février 2018 - 0 h 35 min

    Mon père agé de 87 ans, militant FLN Depuis 1955, puis a travaillé pour le gouvernement jusqu’au 1965 n’a jamais reçu une centime ou reconnaissance. Le ministre qui pense qu’il reste aucun moujahid ne sait rien. Alhamdoullah pas tout les héros cherche à être récompensé et Dieu le sait qu’il aurait besoin de l’argent. Mais y a l’argent et l’argent. Y a eu tellement de faux déclarations, corruption et mensonge … Je peux vous dire mon père dort bien la nuit ! Alhamdoullah!

    Trabzi
    27 février 2018 - 6 h 33 min

    Quelle prise en charge M er le ministre pour les faux moudjahidines peut être je suis fille de chahid et je n’ai même pas le droit de me soigner dans un hôpital dignement Nos droits sont bafoués

    Lghoul
    20 octobre 2017 - 12 h 41 min

    Qui sont les « ayant droit » ? Les fils de moudjahidines ou les nouveaux moudjaheds de 35 ans mais jamais on a entendu parler des fils et filles de ceux qui sont morts pour libérer la patrie: Les fils de chahids. Ils sont mis dans les memes tombes que leurs pères depuis 62.

    Genseric
    18 octobre 2017 - 19 h 03 min

    Dommage , je m’attendais à ce qu’il annonçait la dissolution de ce ministère budgétivore qui ne sert à rien sauf à distribuer de l’argent aux faux « moudjahidines  » du 19 mars .

    Lamari mehd
    18 octobre 2017 - 18 h 25 min

    Plus de 50 ans..soit 1/2 siecles est passé depuis la fin de la guerre de liberation..et on n’arrete pas de nous parler d’anciens moudjahidine et plus grave..a leur consacrer un des plus gros budget a verser en pension et autres royalties…la 3 em plus grosse depense..superieur a celle de l’Habitat,la Santé,la jeunesse,ect…a croire qu’ils augmentent en nombre chaque année et le budget avec…ce n’est pas serieux..c’est honteux et criminel..les VRAIS anciens moudjahidine encore vivant, et ils sont trés peu nombreux a vrai dire,car le plus jeune doit avoir plus de 75 ans..ont droit au respect et a la consideration du peuple Algerien..c’est logique et normal..mais pas au point de les retribuer comme des mercenaires…pour les enroler dans les objectifs du systeme…c’est miserable,et crapuleux,un abus de faiblesse!!!…ce volet doit imperativement etre revue,controlé,mis a jour…car une bonne partie de la population est outrée par les avantages exhorbitants que tirent cette frange de la société de la qualité de moudjahid…car en verité,tout le peuple Algerien etait Moudjahid…tout le peuple Algerien avait combattu le colonialisme…sans exception!!!

    Mello.
    18 octobre 2017 - 14 h 30 min

    Maintenant que les faux moudjahiddine ont obtenu leur carte a partir de la centrale, Monieur le ministre decide de les envoyer au niveau des directions de wilayas pour la gestion de leur quote part de la rente. C’est en quelque sorte mettre les responsable au niveau des wilayas dans un mer…… . Le Ministre sait bien qu’ il n ‘aura plus de noveaux ayant droits , mais on ne sait jamais.

    anonymous
    18 octobre 2017 - 13 h 05 min

    Allah yarham echouhadas qui n’ont pas vu les faux moudjahidine qui se comptent par milliers
    Ils dorment du sommeil du juste

    anonymous
    18 octobre 2017 - 13 h 00 min

    55 ans après l’indépendance on est encore à nous rabâcher les termes moudjahidines et ayant droit, ça n’en finira jamais

    Vangelis
    18 octobre 2017 - 10 h 26 min

    En ce 56 ème anniversaire des évènements du 17 octobre 1961, ce n’est pas à Souk-Ahras que cet énergumène inutile aurait du être mais bien à Paris, ne serait-ce que pour déposer une gerbe de fleurs à la mémoire des émigrés algériens jetés par dessus la Seine par la police de Paris sur ordre des dirigeants de l’époque coloniale de l’Algérie.
    Pour ce qui concerne cette décentralisation il est à craindre que le  » benamisme » décrié par le bouffon Ould Abbès ne soit appliqué à fond, grossissant de fait le nombre des faux moudjahid qui sont déjà en nombre pléthorique, pratiquement centenaires mais qui participent néanmoins à la table ouverte par fakhamatouhoum dans le cadre de sa politique populiste qui fait même dire à satiété par ce ministre que le raïs est un moudjahid alors que chacun sait où il était pendant la guerre de libération, à Tanger faire la nouba, par exemple.

    005
    18 octobre 2017 - 1 h 03 min

    Ce parachuté savait bien que les veuves de chouhada sont excluent des logements sociaux sous prétexte de leurs âges avancées qui en réalité était une astuce pour les exclure tout court malgré l’ancienneté de leurs dossiers car elles ont passé leurs vies à courir de bureau en bureau pour mourir sans logements à petit feux comme la mère d’Ali la pointe morte hébergée chez des proches à Miliana en 2003 après avoir saisie toute les administrations et ministères concernés y compris la Présidence et Yacef Saadi le supérieur de son fils.
    Allah yarham chouhada et je leur dis en cette occasion merci pour votre sacrifice vous resterez dans nos cœurs pour l’éternité.
    Le peuple ne vous oubliera pas.

    salah khiar
    18 octobre 2017 - 1 h 03 min

    المجد والخلود لشهدائنا الابرارCLIQUEZ ICI :https://www.youtube.com/watch?v=u4TBO-yeDoE

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