Réduction des importations : plusieurs produits importés seront taxés à 60%

robinetterie Douanes
Robinetterie, or, diamants, tapis, tableaux... seront surtaxés. D. R.

Par Hani Abdi Plusieurs produits importés seront taxés, à partir de janvier 2018, à hauteur de 60%, a-t-on appris d’une source proche des services des Douanes. Il s’agit, en effet, de la taxe appliquée aux produits de luxe comme l’or, le diamant et autres pierres précieuses.

Pour réduire le flux des importations, notamment de l’Union européenne, le gouvernement décide d’élargir cette taxe à d’autres produits, désormais reclassés comme produits de luxe. Cette taxe sera applicable à une certaine catégorie de meubles, d’articles de décoration, d’objets en cristal, de tableaux de peinture, de tapis, de robinetterie, d’équipements sanitaires, de céramique, de certains produits cosmétiques et esthétiques, de certains type de voitures, de machines de jeu… Cet artifice trouvé par le gouvernement s’inscrit dans la stratégie globale visant à réduire le volume de marchandises importées, toutes catégories confondues.

En plus des licences d’importation imposées pour certains produits comme le rond à béton, le ciment et les voitures, la surtaxation est un autre mode de diminution des importations qui s’élèveraient cette année à 40 milliards de dollars. Dans le projet de loi de finances pour 2018, le gouvernement s’est engagé à réduire davantage le déficit commercial et global à travers la réduction des importations et l’augmentation des exportations. C’est ainsi que le gouvernement a décidé de rehausser la taxation des activités et produits engendrant des externalités négatives, comme les produits dits de luxe. Mais pas seulement, le rehaussement de la taxation touchera également les activités polluantes, les produits énergivores et nocifs.

Le gouvernement a également revu à la hausse les droits et les taxes applicables sur des catégories de produits importés, et ce dans le but de sauvegarder et d’encourager la production nationale. Il s’agit, entre autres, des produits d’importation électroniques, électroménagers, des produits en plastique et en aluminium, de tout ce qui est mobilier et tapisserie, de produits agroalimentaires et des produits artisanaux. Ces taxes s’ajouteront bien entendu à celles applicables aux produits tabagiques et aux boissons alcoolisées.

Par ces mesures, le gouvernement ambitionne ramener le déficit de la balance commerciale à un niveau très réduit en 2019 et à aboutir à son rééquilibrage en 2020.

H. A.

Comment (7)

    bougie
    24 novembre 2017 - 0 h 05 min

    Taxe applicable surtout pour les produits de l’Union Européenne ,une bonne nouvelle pour les produites chinois et turcs qui sont de meilleure qualité et moins chers .Le déficit commercial envers la Chine est énorme mais c’est un pays sur lequel l’Algérie peut compter ,la grande mosquée par exemple à prix d’amis .

    Anonyme
    23 novembre 2017 - 16 h 31 min

    Les importations de tout, sans controles sont le talon d’Achille, et la fragilité de l’économie algérienne
    Le commerce extérieur (d’importations, où d’Import-Import) doit etre impérativement réformé, renationalisé,
    Et débureaucratisé (argument, et prétexte des tenants ultralibéraux sauvages de la libéralisation,(commerce, et rien que le commerce)
    Et la levée des obstacles bureaucratiques – goulets d’étranglements -)
    Les barons, et gros bonnets des importations de tout, sans réels besoins, pour l’économie, sans controles, sans qualité,
    Très puissamment soutenus par des hommes de l’ombre très influents dans les institutions paralysées du pays
    Mènent l’économie algérienne, et l’Algérie
    A la dépendance néo-colonialiste, à court et à moyen termes, et à la faillite à long terme
    Un pays qui ne produit rien, et qui importe de tout n’est pas un pays indépendant, sa sécurité est dangereusement menacée

    La réforme, et la restructuration des secteurs vastes de l’économie nationale lourdement bureaucratique – administrative
    Sur de nouvelles bases d’efficacité, de rentabilité, de productivité, de formations de qualité, et de haut niveau du capital humain
    Pour la création,la production, la diversification, et l’exportation de ses richesses
    (produits agricoles, biens divers, matériels & matériaux divers)

    sabritag
    18 novembre 2017 - 9 h 04 min

    je n’ai chez moi que des produits fabriqués localement comme préconisé par nos industriels et décideurs (et c’est vérifiable) , suis curieux de savoir s’il en est de même pour eux ??????

    Anonyme
    17 novembre 2017 - 23 h 27 min

    Ils vont d’échecs en échecs depuis 17 ans de pouvoir absolu,avec bahbouha de milliards$ ,et c nous qui payons les pots cassés. Bien fait pour nos gueurles.

    Zaatar
    17 novembre 2017 - 21 h 17 min

    Comme on n’a rien développé pour concurrencer, alors on surtaxe pour obliger l’algérien à acheter la piètre qualité. Bien évidemment la catégorie des usurpateurs iront faire leurs emplettes à Paris, Londres, Barcelone, Genève et iront passer leur vacances au panama, aux iles caraïbes….etc

    N'est ce pas ?
    17 novembre 2017 - 20 h 10 min

    jamais un ….n’est venu avec une solution dite intelligente , raisonnable et adéquate en méme temps .
    personne n’attendait ce miracle , toujours la solution facile !!!
    39,9 millions d’algeriens continueront à consommer la médiocrité locale , pendant que les 0,1 % de la population ira faire son shopping sous d’autres cieux bien meilleurs ….les cieux où , ceux là même qui nous incitent à consommer local , font leurs emplettes …N’est ce pas ?

    Kamel
    17 novembre 2017 - 17 h 08 min

    Excellente chose notamment pour les importations de produits francais bien entendu

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