Le procès des terroristes franco-marocains s’ouvre ce mercredi à Paris

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Le café Le Carillon, ciblé par un attentat terroriste en novembre 2015. D. R.

De Paris, Mrizek Sahraoui – Le premier procès en relation avec les attentats du 13 novembre 2015 s’ouvrira, mercredi 24 janvier, au tribunal de grande instance (TGI) de Paris. Ce ne sont pas les auteurs directs des attentats qui sont appelés à comparaître – seul Salah Abdeslam est encore en vie dont le procès en France est prévu en 2020 – mais les Franco-Marocains Jawad Bendaoud, Mohamed Soumah et Youssef Aït Boulahcen. Ces derniers sont soupçonnés d’avoir prêté main-forte et assuré l’hébergement au Belgo-Marocain Abdelhamid Abaoud, le présumé cerveau des attentats ayant fait 130 victimes et plus de 450 blessés. Rappelons que Abaoud a été abattu avec cinq acolytes le 18 novembre 2015 dans un appartement appartenant à Jawad Bendaoud.

C’est un procès hors normes, s’accorde-t-on à dire au regard de l’organisation –trois salles lui sont dédiées – et du nombre de personnes attendues. Pas moins de 350 parties civiles, un nombre tout aussi impressionnant d’avocats (150 au total) représentant les familles des victimes des terrasses parisiennes et du Bataclan, auxquels s’ajoutent des dizaines de journalistes accrédités pour l’événement, seront présents aux audiences qui devraient s’étaler sur deux semaines, du 25 janvier au 14 février 2018.

Les moyens déployés à l’occasion de ce procès sont également énormes. Des dizaines de policiers seront postés à l’intérieur et aux abords du tribunal, précise-t-on place Beauvau, siège du ministère de l’Intérieur.

Le procès intervient au moment où le gouvernement français se heurte à l’épineux dossier des djihadistes français partis combattre en Irak et en Syrie et arrêtés par les autorités des pays concernés, mais dont les familles réclament leur transfèrement en France pour y être jugés.

Pendant longtemps, la France a sous-estimé la menace djihadiste. Mais depuis que les réseaux terroristes ont décidé de passer à l’acte et même de frapper en plein Paris, faisant des dizaines de victimes, la question posée n’est plus de savoir «qui tue qui».

M. S.

Comment (3)

    Errai
    24 janvier 2018 - 21 h 44 min

    Dans cette affaire si le « qui tue qui » ne convient pas le « qui a tué » s’impose car l’exécutant n’est que l’arme du crime, le vrai criminel c’est le commanditaire.

    Dead Zone
    24 janvier 2018 - 1 h 17 min

    Rien à cirer,qu’ils crèvent tous. Aucun
    média Français n’a dénoncé les atrocités que nous avions connues lors de la décennie noire. A contrario,
    la presse Française s’est déchaînée
    contre nous,en entretenant l’aberration du « qui tue qui », au point de « glorifier » les terroristes et de les faire passer coûte que coûte pour des victimes.
    Cet épisode sanglant restera à jamais gravé dans la mémoire de chaque Algérien.
    Quant à leur procès de terroristes Franco Marocains,rien à foutre!

    Felfel Har
    23 janvier 2018 - 14 h 14 min

    Compte tenu des relations platoniques de la classe politique, de la société civile et du gouvernement français avec le royaume de Schrek 6, il y a fort à parier que le rôle de ces « recrues » sera minimisé et que des peines légères leur seront infligées si elles ne sont pas purement et simplement symboliques. Ah! s’ils étaient « Français d’origine algérienne », nous aurions entendu une autre musique, un vrai concert d’injures, d’anathèmes et autres insultes. Le Procureur Général réclamerait leur tête et des avocats de seconde classe « assureraient » leur défense.

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