RCD : les militants rejettent la proposition de changement de nom du parti

RCD Sadi Belabbas
La base a eu le dernier mot. New Press

Par Kamel M. – Les militants du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) ont rejeté l’idée lancée par l’instance dirigeante du parti de changer le nom de cette formation politique. Des sources internes ont, en effet, indiqué à Algeriepatriotique que l’initiative n’avait aucune chance d’aboutir tant la base n’avait pas été consultée au préalable, cette dernière sentant qu’elle avait été mise devant le fait accompli. L’idée consistait à remplacer le nom RCD par «Les Progressistes».

La volonté de rebaptiser le parti a coïncidé avec la démission de son fondateur, Saïd Sadi, qui l’a présidé jusqu’à son remplacement par Mohcine Belabbas. Les observateurs étaient unanimes à affirmer que Saïd Sadi continuait, en fait, à diriger le RCD dans l’ombre, accusant l’actuel président du parti de n’être qu’un simple exécutant des directives de son prédécesseur.

Le RCD traverse une grave crise depuis que le très influent Nordine Aït Hamouda est entré en conflit avec son ancien compagnon de lutte, Saïd Sadi, à qui il reproche d’adopter une politique d’exclusion qui vise à vider le parti de ses militants historiques. De nombreux cadres et militants ont démissionné, alors que le parti a perdu de son influence dans son fief, la Kabylie. Des mouvements aux positions plus extrémistes ont réussi à s’implanter, au premier rang desquels, le MAK de Ferhat Mehenni, qui compte des militants fidèles au sein des autres partis plus ou moins importants dans la région, à l’instar du FFS, du PT et du PST.

K. M.

Commentaires

    MELLO
    11 février 2018 - 14 h 09 min

    Said Sadi avait t il consulté la base pour pouvoir démissionner de son poste de Président du RCD ?
    Nous savons tous que dans la majorité des partis politiques , y compris les partis au pouvoir, les décisions, les programmes et les projets sont du ressort du conseil de Direction- y a t-il une base militantes qui produit ?
    Dans le paysage politique actuel , en Algérie, il est rare de trouver des militants , sauf ceux qui tiennent les bureaux régionaux; il existe des sympathisants qui partagent les idées de tel ou tel parti . Sommes nous, déjà, réellement des citoyens ? Pendant plus d’un demi siècle, ils ont fait la guerre à l’intelligence, au savoir, à la vérité et à l’aptitude, qu’aujourd’hui on ne sait plus ce que signifie être Algérien, ce que signifie être militant . Notre mémoire a été si manipulée par des idiots déguisés en supers patriotes qu’on ne sait plus ce que signifie être aujourd’hui un citoyen Algérien. On a fait de notre mémoire un instrument d’oubli, un outil de reniement collectif. Quant au RCD ou aux progressistes, les  » militants » doivent comprendre que le vrai opposant c’est celui qui œuvre à rassembler et à remobiliser le peuple autour des valeurs fondatrices de la nation Algérienne. Et si je vous disais que beaucoup sont dans l’opposition non pas pour éclairer le peuple, mais juste pour se protéger de leur passé douloureux et protéger leurs intérêts au sein du régime, au nom de l’Islam, des droits de l’homme, de la démocratie et de l’identité….

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