L’indien JSW Steel veut racheter l’usine de Rebrab en Italie pour 75 millions d’euros

Sajjan Jindal Steel
Le patron de JSW Steel, Sajjan Jindal. D. R.

Par Meriem Sassi – Le groupe sidérurgique indien JSW Steel serait prêt à signer un accord avec Issad Rebrab pour l’achat de l’usine sidérurgique italienne Aferpi, début mars, pour un montant de 75 millions d’euros, selon le journal indien en ligne Hindu Business Line, citant des sources proches du dossier.

Selon Hindu Business Line, le chiffre d’achat de l’usine sidérurgique piombinaise de 75 millions d’euros, serait selon le journal italien Il Tirreno, supérieur d’environ 15 millions d’euros à celle qui a été évoquée par diverses sources au ministère du Développement économique italien. Cevital et JSW auraient déjà conclu un accord de principe qui n’attend que la signature du patron de JSW Steel, Sajjan Jindal, après celle apposée par le PDG du groupe algérien en Italie, Said Benikene.

Selon le journal italien, le transfert formel de l’usine de Cevital à l’indien JSW devrait se faire vers la fin du mois de mars, même si des rumeurs font état en Italie de problèmes qui pourraient retarder le rachat de l’usine par JSW.

En effet, la presse qui relaye des avocats proches du dossier se demande si Issad Rebrab peut céder Aferpi, alors que la procédure de résiliation du contrat est en cours. Dans ces conditions, l’acquéreur indien peut-il prendre le risque de payer pour l’acquisition de l’usine qu’un juge pourrait décider de retourner au commissaire Piero Nardi en charge de la cession ? se demande la presse italienne. Et même si des garanties appropriées sont données à l’acheteur, le commissaire peut-il retirer la procédure de résiliation du contrat sans avoir la certitude que la vente de l’usine sera couronnée de succès, étant donné que l’accord à signer n’est que préliminaire ? Autant de questions qui sont posées par la presse s’appuyant sur des avis juridiques.

Dans cette phase incertaine et complexe de négociation pour la reprise par l’Etat ou la cession de l’usine de Piombino, le président, Enrico Rossi, cité par la presse italienne, a estimé que le dossier de l’usine est lourd et difficile. Il déclare : «Mais je vais quand même travailler avec une grande détermination et je suis convaincu que nous finirons par obtenir des résultats significatifs et importants pour Piombino, pour les travailleurs, pour toute la région.».

Il est à rappeler, selon les données du groupe Cevital, que c’est en juin 2015, qu’Issad Rebrab a racheté l’aciérie Lucchini en difficulté de Piombino, deuxième centre sidérurgique d’Italie, pour un montant de 10 millions d’euros, préservant 750 emplois et prévoyant d’en recruter 1 200 autres, au fil des nouveaux investissements. Lors de l’acquisition, Cevital prévoyait de porter la capacité initiale de production d’acier de Piombino à 2 millions de tonnes.

A terme, ce devait être 400 millions d’euros que le Groupe Cevital comptait investir dans le développement d’activités sidérurgiques complémentaires, logistiques et agro-alimentaires dans le Port de Piombino, offrant des débouchés vers les marchés du Maghreb et d’Afrique. Des projets qui n’ont pu se réaliser au vu des difficultés nombreuses rencontrées par Rebrab à Piombino et les pressions du gouvernement italien.

M. S.

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