Les bébés présidents

élections Luigi
Luigi di Maio. D. R.

Par Rabah Toubal – Les élections législatives, qui ont lieu aujourd’hui en Italie, pourraient déboucher sur une victoire du mouvement Cinq Etoiles et donner au pays le plus jeune président du Conseil de son histoire contemporaine, en l’occurrence Luigi di Maio, 31 ans.

Ainsi, la mode qui a vu, il y a plus de deux décennies, des présidents de la République ou Premiers ministres quadragénaires ou au début de la cinquantaine, se multiplier à la tête des pays occidentaux notamment, où les classes politiques et les populations sont généralement d’un certain âge et vieillissantes, aura connu son paroxysme en Italie.

Ce sont certainement les tares accumulées de ces classes politiques, minées par les affaires et les scandales politico-financières, qui ont poussé les populations de ces pays à voter massivement et à porter au pouvoir ces nouveaux visages afin de donner à leurs pays respectifs un sang neuf, plus vigoureux, dont les sociétés et les économies en crise durable ont énormément besoin.

Paradoxalement, dans les pays arabes et africains notamment, dont les populations sont constituées d’une majorité de jeunes, les partis politiques continuent à présenter à leurs parodies d’élections des candidats âgés, voire physiquement et mentalement inaptes à assumer les lourdes fonctions pour lesquelles ils postulent.

Convaincus de la sagesse de ce proverbe chinois «si jeunesse savait et si vieillesse pouvait», certains pays n’ont pas trouvé mieux que de fixer des limites pour les âges plancher et plafond pour être candidats aux élections présidentielle ou législatives, 40 et 70 ans, par exemple.

R. T.

Comment (7)

    Anonyme
    4 mars 2018 - 19 h 49 min

    L’ avenir et la richesse d’un pays, c’est sa jeunesse. Les jeunes Algériens diplômés ont des capacités extraordinaires, mais on refuse de leur faire confiance. Pourquoi donc ont ils été formés, si ce n’est pour garantir la pérennité du pays. On préfère les cerveaux rassis aux cervelles fraîches. Pourtant la jeune intelligentsia Algérienne fait un tabac dans tous les pays étrangers, même à la NASA,et au Pentagone. Deux secteurs stratégiques ultra secrets, et pourtant les responsables hiérarchiques leur font confiance. Mais pas chez nous. Alors où est le problème ? Le manque d’expérience?
    Il n’y a qu’à les assister avec les experts du domaine, et le problème est réglé.

    lhadi
    4 mars 2018 - 19 h 24 min

    Il fut un temps où un homme public digne de ce nom avait des principes, des idées bien à lui qui en faisaient une personnalité réelle.

    Au jour d’aujourd’hui, la politique ne suscite plus de grandes passions; les électeurs sont désabusés, l’abstention gagne des points et on constate la bonne santé du premier parti d’Algérie : celui des abstentionnistes.

    Pourquoi ?

    Parce qu’elle tend à être représentée de plus en plus par des individus opportunistes, ambitieux, moins compétents et moins honnêtes. Ces politiques ne véhiculent aucun projet de société et n’ont pas de grands desseins pour l’avenir.

    Il est temps de revoir le système actuel qui ne réussit pas à faire prévaloir les intérêts de la majorité et ceux des plus élevés du pays.

    Fraternellement lhadi
    ([email protected])

    Bougie
    4 mars 2018 - 12 h 11 min

    A 32 ans Alexandre le Grand a constitué le plus vaste empire jamais connu ,conquis la Perse en battant Darius ,pris Persopolis ,conquit la Phénicie ,la Judée ,l’Egypte ,nommé Pharaon ,a conquis l’Asie centrale .Il installa un des meilleurs généraux sur le trône d’Egypte ,Plotémée qui fonda une dynastie de 3 siècles jusqu’à la conquête romaine .La valeur n’attend pas le nombre des années .

    الهوارية
    4 mars 2018 - 10 h 57 min

    L’Algérie n’est pas prête à céder le pouvoir aux jeunes. Parce que nos jeunes sont attachés à l’Occident plus qu’à la Patrie… Donc ils n’ont pas la notion du patriotisme dans le sang.
    Les démocrates préfèrent la France, l’Europe et le Maroc; les conservateurs sont pro turcs et États Unis; les islamistes s’inclinent vers l’Arabie Saoudite, Iran et pays du Golfe.
    Résultat: nos jeunes intellectuels sont généralement contre le pouvoir et membres d’ONG douteuses. CQFD !!!
    Houari Boumédiene, seul jeune Président de l’Algérie, avait su faire aimer l’Algérie à tous à les algériens de près ou de loin

      Djeha Dz
      4 mars 2018 - 17 h 18 min

      Ya Si Elhaouri,
      Vous jugez nos jeunes et doutez de leur patriotisme et capacités un peu à la légère. Il me semble.
      Ce sont les zaïms à la Boumediène qui ne veulent céder le pouvoir à nos jeunes. Celui qui possède un gramme de pouvoir le garde jalousement jusqu’à la mort ou le transmet à sa progéniture. Dynastie oblige.

      Revenons aux dinosaures du pouvoir. Boumédiénistes et non. Cherchez bien et vous trouverez que parmi les plus grands prédateurs (que vous appelez patriotes époque Boumédiene) sont des anciens du pouvoir année 70 et leurs descendants.

      Nos jeunes sont loin d’être tous comme vous les décrivez. Il y a parmi eux d’authentiques patriotes. Les jeunes d’aujourd’hui ne sont plus formatés dans les moules des années 70/80.
      Quant au patriotisme, dites- vous qu’il n’est jamais le même pour tous. Et plus que par les mots et les slogans, c’est dans les actes qu’on le reconnait.

      Arrêtons de mythifier les personnes et de mystifier une époque que tous ont vécu.
      Faisons plutôt confiance à nos enfants. Ils ont n’en besoin.

      Zineb
      7 mars 2018 - 8 h 04 min

      Les jeunes sont attachés à la modernité et l’évolution culturelle et le progrès économique. Le patriotisme est un vécu, des faits et non du bla-bla conjugué à la truanderie et la mégalomanie. Accuser de trahison est devenue un mode de dénigrement chez nous. Toutes les velléités de changement ou paroles libres sont taxées de trahison un peu comme le takfirisme

    Khayam
    4 mars 2018 - 9 h 46 min

    Chez nous en Algérie c’est « si jeunesse pouvait et si vieillesse savait »

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