Yousfi conditionne le succès de l’industrie automobile par une intégration progressive

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Le ministre de l'Industrie et des Mines, Youcef Yousfi New Press

La participation active au processus de fabrication avec une intégration nationale progressive constitue la condition sine qua non du succès de l’industrie automobile en Algérie, a affirmé lundi à Alger le ministre de l’Industrie et des Mines, Youcef Yousfi.

S’exprimant lors de l’ouverture des premières journées techniques sur la sous-traitance de véhicules, M. Yousfi a indiqué que l’objectif n’est pas le montage des véhicules, même s’il constitue un jalon nécessaire d’apprentissage, mais plutôt la participation active au processus de fabrication avec une intégration progressive. «C’est la condition sine qua non du succès de l’implantation et du développement pérenne de l’industrie automobile dans notre pays.»

Le ministre a aussi rappelé que dans sa quête pour le développement de l’industrie automobile, l’Algérie «ne part de rien» puisque cela fait une cinquantaine d’années que la SNVI produit des véhicules industriels «bien appréciés» par les utilisateurs, et ce, avec un taux d’intégration supérieur à 80%. A ce propos, il a considéré que même si la technologie n’est pas des plus récentes, une expérience et un savoir-faire ont été acquis avec une main d’œuvre qualifiée et motivée.

Abordant le secteur industriel en général, M. Yousfi a relevé que grâce aux dispositifs d’aides et d’appuis incitatifs mis en place depuis plusieurs années dans le cadre des programmes successifs du président de la République, l’Algérie assiste à «une véritable renaissance de l’industrie nationale après une période difficile». Il a, dans ce contexte, relevé qu’entre 2001 et 2016, le nombre de création de PME annuellement a plus que doublé, en passant de 43 000 à 109 000, ajoutant que le nombre de projets industriels a été multiplié par 7, en passant de 350 en 2010 à 2 500 en 2017, alors que le montant des investissements a été multiplié par 11 durant la même période.

Selon lui, ces investissements concernent toutes les filières, dont celles liées à l’industrie automobile. Couplés à l’élan sérieux que prennent les industries sidérurgiques, mécaniques, électriques, électroniques, textiles, cuirs, unités de verre et de peinture, les projets de Sonatrach permettront, par ailleurs, aux entreprises de disposer de matières plastiques de plusieurs natures et de produits pétrochimiques divers, a-t-il avancé. Il a cité en exemple l’entrée en activité prochaine d’usines de fabrication de pneumatiques, alors que d’autres similaires sont en phase de projets.

En matière de matériaux de construction, le ministre a rappelé qu’après en avoir été gros importateur, le pays est devenu un net exportateur à partir de l’année en cours, ajoutant que d’ici quelques années, la production du ciment, par exemple, dégagera un excédent de 30% destiné à l’exportation. Pour la sidérurgie, avec les projets en cours et une production prévue de 12 millions de tonnes à l’horizon 2022, l’Algérie arrivera à satisfaire ses besoins en produits sidérurgiques, a prévu le ministre, en indiquant que les exportations du secteur industriel en général commencent à prendre forme.

R. E.

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