Tunisiens kidnappés au Cameroun : un otage libéré et le deuxième tué

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Noureddine Hachicha, président du groupe Soroubat. D. R.

Un ingénieur tunisien a été tué et un autre libéré par les forces armées camerounaises, a annoncé mardi le ministère camerounais de la Communication dans un communiqué dont Anadolu a reçu copie.

«Une opération spéciale menée ce matin par nos forces de défense et de sécurité dans le département de la Meme (région du sud-ouest) a permis la libération de trois des employés de la société tunisienne Soroubat enlevés le 15 mars 2018 par des terroristes alors qu’ils travaillaient à la construction de la route Kumba Isangela», indique le communiqué sans donner plus de détails sur l’identité des ravisseurs.

Le ministère camerounais précise qu’au nombre des otages libérés figurent un ingénieur tunisien et deux techniciens de nationalité camerounaise.

«A l’issue de cette opération au cours de laquelle quatre terroristes ont été neutralisés, les forces camerounaises ont récupéré la dépouille du deuxième ingénieur tunisien, le dénommé Khaled Tinsa, assassinés par ses ravisseurs», déplore la même source, précisant que les ravisseurs avaient menacé d’exécuter les otages si une rançon ne leur était pas versée dans les 24 heures.

Le ministère camerounais ne précise toutefois pas le montant revendiqué par les ravisseurs ni la partie à laquelle ils se sont adressés.

Présentant au peuple tunisien et à la famille du défunt ses condoléances les plus attristées, le ministère assure «la détermination des autorités camerounaises à rechercher et à traduire en justice les terroristes encore en fuite et leurs commanditaires».

Le gouvernement tunisien n’a encore fait aucune déclaration à ce sujet mardi jusqu’à 16h GMT.

Le ministère tunisien des Affaires étrangères avait annoncé lundi que deux ressortissants tunisiens ont été enlevés par un groupe armé dans le sud-ouest du Cameroun sans donner plus de détails sur les circonstances de l’incident. Aucune partie n’a revendiqué le kidnapping des deux Tunisiens jusqu’à 16h46 GMT.

Dans le cadre du plan d’urgence triennal implémenté depuis 2015, le gouvernement camerounais avait attribué à la société tunisienne de BTP Soroubat un contrat d’un montant total de 38,2 milliards de francs CFA (71 millions de dollars) pour la réalisation des travaux de construction de la route Ekondo Titi-Kumba, dans la région du sud-ouest.

Il faut noter que depuis février dernier, plusieurs enlèvements ont eu lieu dans les deux régions anglophones secouées par une grave crise politique et sécuritaire née d’un mouvement sécessionniste qui revendique l’indépendance de ces régions.

Samedi dernier, une trentaine d’étudiants et un membre du gouvernement avaient été enlevés par l’Ambazonia Defense Force.

L’état de tension a provoqué des protestations étendues dans la région du nord-ouest du Cameroun, en novembre dernier, allant jusqu’à la revendication de deux Etats indépendants et de l’autonomie gouvernementale de la capitale Yaoundé.

R. I.

Commentaires

    Anonyme
    21 mars 2018 - 9 h 27 min

    Allah Yarhamou,il est alle construire des routes au Cameroun,il rentre dans un cercueil chez lui en Tunisie…c est le risque de travailler dans les regions soumises a des rebellions….En principe les ministeres des affaires etrangeres doivent informer leurs ressortissants des risques a courir..

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