Nomination de Miguel Diaz-Canel : Cuba entame une nouvelle ère

Diaz-Canel
Le nouveau président cubain Miguel Diaz-Canel. D. R.

Ce jeudi 19 avril 2018 marquera la fin de près de six décennies de pouvoir de la fratrie Castro. Pour la première fois depuis la Révolution de 1959, l’île caribéenne ne sera plus dirigée par un Castro, Raul cédant officiellement la présidence à son dauphin désigné, Miguel Diaz-Canel. La nomination de l’actuel n°2 du pouvoir, âgé de 57 ans, a été soumise au scrutin de l’Assemblée le 18 avril.

La date du 19 avril ne doit rien au hasard : elle marque le 57e anniversaire du débarquement raté de la baie des Cochons.

Nommé premier vice-président en 2013 après avoir gravi dans l’ombre les échelons du pouvoir cubain, Miguel Diaz-Canel, ce pur produit du parti unique, est déjà assuré d’être confirmé en tant que nouveau président du Conseil d’Etat et des ministres par les députés.

Apôtre du développement d’internet et d’une presse plus critique sur l’île, le futur n°1du régime a su se donner une image de modernité tout en demeurant économe en déclarations. Mais il sait aussi se montrer intransigeant vis-à-vis de la dissidence ou de diplomates trop enclins à critiquer le régime. Il sera le premier dirigeant cubain à n’avoir pas connu la Révolution de 1959 et devra se forger une légitimité.

Parmi les chantiers qui attendent Miguel Diaz-Canel figure en tête la suppression de la double monnaie – un système unique au monde qui, aux yeux des experts, provoque des distorsions dans un modèle économique obsolète et entravé depuis 1962 par l’embargo américain. Sur le plan diplomatique, le futur chef de l’Exécutif cubain sera aussi confronté à un antagonisme renouvelé avec l’éternel «ennemi» américain.

R. I.

Comment (6)

    Mme CH
    19 avril 2018 - 19 h 18 min

    Effectivement, c’est un événement de voir le règne des Castro finished, et avec lui, toute une histoire de bonnes et de vilaines choses..!
    Cependant, il y a lieu de noter que le bonhomme qui a été élu, a été préparé, formé et forgé à Cuba; il n’a pas été parachuté d’ailleurs, je dis cela en pensant à certains de nos politicards qui sont de mèche soit avec les Pays des Trois Nord, soit avec le Maroche, soit avec les A3rabs et aussi à notre Neggaz El Hayt qui tantôt est français, tantôt algé…rien…!! Aucune comparaison..!

    Habane
    19 avril 2018 - 13 h 58 min

    Dans ses mémoires Fidel à lui-même, racontait qu’à l’école à 12 ans on se moquait de sa circoncision, on peut se poser la question pourquoi ? il n’y a jamais eu de menées semblables à Cuba comme en Lybie où en Syrie, ce n’est sûrement pas pour une question d’orthographe,la vérité elle est ailleurs

      Anonyme
      19 avril 2018 - 19 h 25 min

      « on se moquait de sa circoncision… » Pourquoi Castro était juif ?

    Anonyme
    19 avril 2018 - 12 h 02 min

    CUBA montre le chemin, ne soyant pas aveugle suivant le.

      timour
      21 avril 2018 - 7 h 07 min

      Et quel chemin! C’est tellement le chemin idéal qu’ils sont en train d’en prendre un autre un peu moins rude avec un tout petit plus de liberté. Aveugle, nous le sommes depuis 1962. Nous suivons n’importe qui comme des moutons sans esprit critique ni analyse. Le seul chemin que les Cubains ont pris et qui est un exemple mondial est celui de leur système éducatif. Si d’aventure, nous avions à refonder l’Algérie sur des bases réellement démocratiques il nous faudrait faire comme eux, mettre le paquet sur un enseignement efficace, performant et laïque. Les Cubains n’ont pas eu notre chance qui est celle de posséder des ressources pétrolières et en plus ils subissent le blocus américain!
      Nous avons, nous, à inventer notre voie en fonction de notre histoire et de notre mentalité, et de nos possibilités et cesser d’être à la traîne de telle ou telle nation…

    Anonyme
    19 avril 2018 - 10 h 58 min

    Même les Castro et Mugabé ont lâché le pouvoir , il ne reste que les Bouteflika avec qui il faut attendre le jugement dernier…

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