Appel à asperger les femmes d’acide : le temps de l’inquisition est de retour

FIS Facebook
Des extrémistes du FIS dissous adeptes d'Ali Benhadj. New Press

Par Hani Abdi – Un inconnu a lancé un appel sur Facebook pour le lynchage des femmes. Un appel vite appuyé et relayé par un autre inquisiteur en herbe. Ces deux incitateurs à la violence à l’égard des femmes appellent tout simplement les jeunes à «jeter des lampes pleines d’acide sur les visages des femmes» qui ne seraient pas «correctement habillées» à leurs yeux pour les «éduquer».

C’est un grave dérapage qui nous rappelle la période du FIS dissous où des intégristes et semeurs de la haine jetaient de l’acide sur des femmes non voilées. L’Etat et la justice algériens sont interpellés. Car de tels appels haineux et violents ne doivent pas être tolérés et leurs responsables doivent être traduits devant les tribunaux. Beaucoup d’internautes ont dénoncé cet appel, qui semble avoir été supprimé par son auteur. Il est, du moins, introuvable sur la page réactionnaire et haineuse.

«Ce qui se passe ici reste ici», qui l’a partagé. Même si c’est un «fake», comme le suggèrent certains internautes, la justice doit enquêter et trouver qui est derrière un tel fake. Car, on n’a pas le droit de plaisanter avec des appels à la violence. Certains internautes pointent un doigt accusateur vers les services de sécurité et la justice qui restent souvent passifs face à ces appels à la violence contre les femmes qui deviennent de plus en plus nombreux. «C’est justement cette question qui est posée. L’appel au crime, l’apologie du crime et l’impunité. Ceux qui appellent à la violence sont connus. Le problème, c’est l’autorité : qui applique la loi et protège ses citoyens ?» souligne un commentaire.

«Dans ces cas, la police n’agit pas, mais tous les moyens techniques achetés à un fort prix de l’étranger pour une pseudo-lutte contre la cybercriminalité sont utilisés pour traquer les internautes, des libres penseurs ou des soufis, qui sont traduits en justice avec l’avis du ministère des Affaires religieuses considérant leurs écrits sur Facebook comme blasphématoires», dénonce un autre commentateur sur Facebook.

H. A.

Comment (71)

    RRab3i
    9 avril 2021 - 8 h 02 min

    sauf leurs proches ,,ce genre de types ne sont pas soumis a la protection du droit de l homme ce qui fait qu on tout a fait le droit de leur faire gouter l acide pour savoir s il est asse bon pour asperger les femmes « des autres »

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