Education nationale : mise en place d’un dispositif de remédiation aux difficultés d’apprentissage des élèves

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Les difficultés d'apprentissage des élèves sont pris en charge. New Press

La direction de l’enseignement fondamental au ministère de l’Education nationale a publié une circulaire stipulant la mise en place d’un dispositif durable de remédiation pédagogique aux difficultés d’apprentissage dont souffrent nombre d’élèves en vue d’améliorer leur niveau, rapporte l’agence de presse officielle APS.

Selon la circulaire 247/002 destinée aux directeurs de l’éducation, aux inspecteurs de l’enseignement primaire et moyen ainsi qu’aux directeurs des CEM, «la remédiation pédagogique concerne les élèves dont l’évaluation a révélé des difficultés d’acquisition des connaissances ou de méthodes, aussi bien au cours de l’année scolaire que lors du passage aux niveaux supérieurs, notamment entre les cycles (les 1ère et 2ème année primaire (AP) et 1ère année moyenne (AM)». Lors de ces années, dites charnières, «l’on relève une hétérogénéité des profils des élèves, impliquant pour le personnel pédagogique la remédiation aux difficultés, à travers la mise en place d’un dispositif durable, placé sous la responsabilité du directeur de l’établissement, en vue de remédier aux lacunes relevées chez les élèves, d’homogénéiser les profils d’accès aux niveaux concernés et de permettre aux élèves de poursuivre leurs apprentissages, tout en résorbant l’échec et de la déperdition scolaires».

Parmi les mesures prises dans le cadre de la remédiation aux difficultés dont souffrent les élèves, figure l’élaboration d’un calendrier fixant les horaires de remédiation pédagogique en dehors des heures de cours, à savoir les jours de semaine y compris les mardis après-midi et les samedis. Dans ce cadre, elle appelle à l’implication de toute la famille de l’éducation et leurs partenaires (enseignants, conseillers de guidance et d’orientation scolaires, représentants d’élèves et de parents d’élèves) à l’élaboration d’un plan d’action, en recourant à tous les moyens matériels et humains dont dispose l’établissement. La circulaire invite le personnel pédagogique à identifier les difficultés à travers l’analyse des résultats d’évaluation sommative ou par l’exploitation des tableaux des pré-acquis notamment pour les classes dites charnières. Cette mesure s’inscrit dans le cadre de la réalisation de l’école de qualité et de l’application du principe d’équité aux enseignants, en application de la circulaire-cadre portant mise en place d’un dispositif de remédiation et de suivi pédagogique des élèves.

Mme Benghabrit avait affirmé, lundi dans la wilaya d’El Oued, que la circulaire-cadre en question était la résultante d’un travail mené par des experts durant plus de quatre années, qui a prouvé son impérieuse nécessité en vue de remédier au déficit relevé dans l’acquisition scientifique et pédagogique des élèves. Cette circulaire n’est pas obligatoire, mais le choix de son application revient au professeur, avait-elle soutenu, relevant que ses services avaient relevé que plusieurs enseignants avaient effectué des séances de remédiation pédagogique en vue d’améliorer l’acquisition scientifique des élèves.

Quant aux réactions vis-à-vis de cette circulaire, les syndicats estiment que celle-ci privera les professeurs du jour de repos du samedi et de la demi-journée libre du mardi. Le secrétaire général du Syndicat national autonome des professeurs d’enseignement secondaire (Snapep), Mohamed Hamidat a remis en cause cette décision prise sans l’avis de son syndicat, affirmant que la circulaire en question pourrait priver aussi bien les professeurs d’enseignement primaire que les chefs d’établissement des week-ends de repos «consacrés par la loi». De plus, a-t-il soutenu, le volume horaire en vigueur dans l’enseignement primaire ne correspond pas aux capacités intellectuelles de l’élève et pèse sur le professeur qui dispense entre 27 et 30 heures de cours hebdomadaires. Le contenu de la circulaire nuit à l’élève mais aussi au professeur, a expliqué M. Hamidat.

Pour sa part, le secrétaire général du Syndicat autonome des travailleurs de l’éducation et de la formation (Satef), Boualem Amoura, a fait part de son étonnement vis-à-vis de cette décision, précisant que la remédiation ne requiert pas une mobilisation exceptionnelle du professeur ni des autres éléments de la famille éducative. Dans ce contexte, M. Amoura a fait savoir que sa formation allait soumettre un questionnaire à la ministre à propos de la remédiation pédagogique qui bénéficie seulement aux professeurs d’enseignement secondaire, au détriment des PEP et des PEM, ajoutant que ces derniers ne perçoivent pas de primes en la matière.

Le chargé de l’information au Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire (Cnapest), Messaoud Boudiba a affiché son désaccord vis-à-vis de cette décision qu’il a qualifiée «d’unilatérale», précisant que la remédiation pédagogique fait partie des tâches quotidiennes de l’enseignant, et de son volume horaire. Elle ne peut, de ce fait, se dérouler librement ou être encadrée par un dispositif particulier.

R. N.

Comment (4)

    Anonyme
    24 octobre 2018 - 22 h 49 min

    JE suis toujours d avis que l éducation doit être et rester une priorité absolue avec un budget privilégié (contrôlé pour des raisons que vous savez) et je maintien qu un scientifique vaut plus de 100 députés
    Je dit aussi que les bons élèves doivent être fortement récompenser a leurs juste valeurs «  »il est évident qu il ne s agit pas qu un directeur d offrir une boisson posée a même le sol alors qu il se pavaner loti dans son fauteuil grand luxe » » y a il qui se souviennent??

    icialG
    24 octobre 2018 - 22 h 30 min

    JE suis toujours d avis que l éducation doit être et rester une priorité absolue avec un budget privilégié (contrôlé pour des raisons que vous savez) et je maintien qu un scientifique vaut plus de 100 députés

    Zemmour-dz
    23 octobre 2018 - 16 h 48 min

    Le seul dispositif de remédiation aux difficultés d’apprentissage des élèves,c’est de bannir l’éducation islamique.L’école doit être laïque parce que l’apprentissage est laïque. Il y a des écoles coranique pour ceux qui veulent endoctriner leurs enfants.

      Anonyme
      24 octobre 2018 - 3 h 57 min

      le probleme de l’educaiton n’a rien a voir avec l’education islamique. Il y avait un systeme qui marchait dans les annees 70 et 80 et apres il avait des genies qui pensaient faire mieux. l’ecole fondamentale a tout casse.

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