Dilemme pour le pouvoir : la candidature du général Ghediri sera-t-elle validée ?
Par R. Mahmoudi – A moins de quarante jours de la date fixée pour le dépôt des dossiers de candidature à l’élection présidentielle du 18 avril 2018, les observateurs s’interrogent sur la réponse qui sera réservée par les autorités au dossier du général à la retraite Ali Ghediri, qui a annoncé son intention de se présenter au scrutin. Interrogations motivées, d’abord, par le tintamarre provoqué par son intervention dans la presse il y a quelques semaines, où il exprimait son point de vue sur la situation politique du pays et, aussi, par les dispositions de la loi d’août 2016 soumettant les militaires à la retraite à un devoir de réserve.
Curieusement, depuis l’annonce faite par le général Ali Ghediri et quatre autres officiers de l’ANP à la retraite (dont un, Ramdane Hamlet, a fini par retirer sa candidature), les remontrances du commandement de l’institution militaire ont tout d’un coup cessé. Que cache ce silence ?
Selon le quotidien panarabe Al-Araby Al-Jadid, citant des sources informées, des soutiens supposés du général Ali Ghediri exerceraient actuellement des pressions accrues sur les cercles de décision, et notamment sur la présidence de la République, pour «ne pas entraver sa démarche» car le pouvoir peut, effectivement, empêcher cette candidature en usant des obligations imposées aux officiers à la retraite mais, aussi, lors de la laborieuse opération de collecte de signatures nécessaires (revue à 60 000) pour la validation de chaque dossier des candidats libres.
Or, selon d’autres sources, le pouvoir n’aurait pas intérêt à empêcher maintenant la candidature du général Ali Ghediri, qui s’apprête à faire sa première apparition publique ce dimanche, pour «éviter de lui faire de la publicité ou d’en faire une victime». Un véritable dilemme.
R. M.
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