Les ambassades occidentales à Alger sondent les partis à l’approche d’avril

Moran représentations
Fernando Moran Calvo-Sotelo, ambassadeur d'Espagne en Algérie. D. R.

Par R. Mahmoudi – Les représentations diplomatiques des pays occidentaux intensifient depuis quelques jours leurs rencontres, organisées souvent à leur demande, avec les principaux acteurs politiques et aussi avec des candidats potentiels de l’opposition, à l’exception, faut-il le noter, du général Ali Ghediri.

Ainsi, les ambassadeurs français, britannique, américain et le chef de la délégation de l’Union européenne en Algérie ont presque fait le tour de la classe politique algérienne, en l’espace de moins de deux semaines, sans que rien n’ait jamais filtré du contenu des entretenus qu’ils ont eus, en dehors de quelques déclarations protocolaires diffusées sur les réseaux sociaux.

La dernière rencontre en date a eu lieu hier, lundi, entre l’ambassadeur du royaume d’Espagne avec le président et candidat du MSP à l’élection présidentielle du 18 avril, Abderrazak Mokri.  Selon un communiqué laconique signé par Mokri, «les deux parties ont passé en revue un certain nombre de questions d’ordre politique, économique et international et débattu des relations entre les deux pays dans divers domaines, ainsi que des moyens à mettre en œuvre pour améliorer et approfondir ces relations». Et de poursuivre : «La rencontre a aussi été l’occasion de discuter du programme du Mouvement à la prochaine élection présidentielle.»

Il est clair que ce qui intéresse le plus les chancelleries occidentales, c’est de sonder leurs interlocuteurs sur les perspectives politiques immédiates en Algérie et, surtout, de parvenir à démêler l’écheveau du débat cacophonique qui prévaut à deux mois de  l’élection présidentielle. Ils sont certainement curieux de connaître les grandes tendances mais, aussi, les rapports de force réels qui détermineront l’issue de cette course électorale.

Cette quête effrénée de nouveaux éléments d’information concernant le rendez-vous du 18 avril en Algérie trahit une incompréhension accrue chez les diplomates occidentaux en poste à Alger, alors que leurs gouvernements respectifs sont toujours tentés d’exercer leur influence sur le pays.

R. M.

Comment (5)

    Lachraf l'adéjà dit
    5 février 2019 - 12 h 42 min

    L’air dubitatif de l’ambassadeur d’Espagne en dit long sur la perplexité des Occidentaux sur la situation en Algérie. Il semble se demander: « où va l’Algérie? »

    Tous ..sauf Ghediri
    5 février 2019 - 12 h 09 min

    Moi je trouve qu’il est tout à fait normal que les ambassadeurs discutent et échangent avec les partis politiques ou avec des personnalités pour sonder la situation politique en Algérie ! Ils sont dans leur rôle. Mais le hic, comme le souligne très bien Monsieur R. Mahmoudi auteur de l’article, ils consultent tout le monde … sauf Ghediri !!! Ils redoutent la réaction des chacals du pouvoir !

    Top 16
    5 février 2019 - 10 h 02 min

    Les vautours font des repérages sur la sécurité des bigeons Algériens, n’oubliant pas que ces vautours ils considèrent L’Algerie comme chasse gardée

    Sondage
    5 février 2019 - 9 h 37 min

    Ils le font pour assurer leurs arrières et leurs business, non pour nos beaux yeux et encore moins pour pousser à une démocratie. Moi je leur conseille de commander un sondage auprès des grandes boites anglo-saxonnes spécialisées pour se faire une idée, car les analyses de nos pseudo politiciens opposants c’est du pipi de chat.

    Les nids à espions aux aguets.
    5 février 2019 - 9 h 34 min

    Les castagnettes vache espagnols ennemis de toujours de l’Algérie.
    Vous n’avez aucune considération au sein du peuple algériens et aucun espoir de vous enrichir sur le dos de nôtre patrie .
    Nous veillons à cela attentivement.

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