Maroc : quatre syndicats appellent à une nouvelle grève générale le 24 février
Quatre organisations syndicales marocaines ont appelé, jeudi, tous les travailleurs et fonctionnaires des administrations publiques à observer une grève générale le dimanche 24 février pour protester contre «la non-tenue et le non-respect de la part du Chef du gouvernement de ses engagements, notamment concernant la reprise du dialogue social», ont rapporté des médias locaux.
L’Union marocaine du travail (UMT), la Confédération démocratique du travail (CDT), la Fédération démocratique du travail (FDT) et l’Union générale des travailleurs du Maroc (UGTM) ont lancé jeudi un appel à la poursuite de la mobilisation et à observer une grève générale, dimanche prochain, à travers tout le pays pour dénoncer «le non-respect de la part du Chef du gouvernement de ses engagements, notamment concernant la reprise du dialogue social», ont ajouté les mêmes sources.
Le secrétaire général adjoint de la FDT, Larbi Habchi, a indiqué dans ce contexte que les organisations syndicales marocaines ont décidé d’une grève générale suite au refus du gouvernement El-Othmani de s’engager dans un dialogue social «sérieux», notamment sur la réforme du système national de retraite.
Les syndicats marocains ont refusé, a-t-il fait savoir, de discuter des projets de lois relatives à la réforme des retraites déposés par le Chef du gouvernement à la Chambre des conseillers, exigeant que la révision du dispositif en question soit un «point du dialogue social», ont poursuivi les mêmes sources.
«Notre position dans ce sens n’a pas changé. Nous demandons à ce que la réforme des retraites soit un point du dialogue social, et, partant, soit discutée dans le cadre de ce dernier», a souligné encore Habchi.
Estimant que le dépôt des projets de lois relatifs à la réforme du système de retraite au Maroc est «une fuite en avant du Chef du gouvernement», le responsable de la FDT a précisé que la plate-forme revendicative des syndicats marocains ne comporte pas que la réforme des retraites, mais porte sur plusieurs autres points relatifs notamment à la cherté de la vie et aux hausses des prix des produits de large consommation.
L’appel à la grève générale pour le 24 février lancé par les quatre organisations syndicales marocaines intervient au lendemain d’une grève générale qui a paralysé plusieurs secteurs de la fonction publique au Royaume marocain.
Initiée par la Confédération démocratique du travail (CDT), la Fédération démocratique du travail (FDT) et l’Organisation démocratique du travail(ODT), le débrayage a été une «réussite», selon la CDT qui a évoqué un taux de suivi oscillant entre 75 et 100%.
Les syndicats marocains ont dénoncé, à l’occasion, «un pouvoir d’achat de plus en plus bas, depuis presque une dizaine d’années, exacerbé par la hausse des prix des produits de consommation courante qui plongent davantage les classes laborieuses et moyennes dans des difficultés extrêmes.
R. I.
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