Marées humaines à travers tout le pays pour dire non à l’élection du 12 décembre

34è vendredi marée humaine
Aujourd'hui à Alger-Centre. PPAgency

Par Mounir Serraï Ni les arrestations ni la fermeture des accès vers la capitale n’ont dissuadé les Algériens de sortir massivement manifester contre le régime autoritaire et son coup de force électoral.

A Alger, c’est une véritable marée humaine qui dénonce les élections du 12 décembre, la répression de la marche des étudiants, les arrestations en chaîne de figures politiques et de militants du Hirak et les lois (hydrocarbures et loi de finances 2020) jugées antinationales en cours de préparation. Les manifestants réitèrent leur «khawa, khawa» à l’ANP et fustigent le chef d’état-major, Ahmed Gaïd-Salah. Les manifestants scandent aussi des slogans contre Abdelkader Bensalah et Nourreddi Bedoui et tous les autres symboles du régime Bouteflika. Ils dénoncent le pillage du pays et fustigent le projet de loi sur les hydrocarbures en criant «Baâtou leblad ya serakine (vous avez vendu le pays, voleurs !».

De Didouche-Mourad à la Grande Poste, du 1er-Mai au Boulevard Amirouche, les rues sont noires de monde. De gros carrés sont constitués de manifestants venus de Bab El-Oued, de Hussein Dey, d’El-Harrach et de plusieurs communes de la banlieue d’Alger, scandant «Hagarine el-talaba» en réponse à la répression de la manifestation étudiante de mardi dernier.

La mobilisation a été également beaucoup plus forte à l’intérieur du pays. A Oran, Annaba, Constantine, c’est un véritable tsunami. Femmes, hommes, vieux, vieilles, enfants, sont sortis pour exprimer leur rejet total de l’agenda du pouvoir et refuser ses tentatives de recyclage d’un système qui a conduit le pays à sa perte.

«En ce 34e vendredi, le nombre de manifestants à Oran avoisine les records du début de la révolution citoyenne. En plus des habitués, beaucoup de nouvelles têtes ont fait leur apparition, surtout parmi la gente féminine. Les femmes sont présentes en très grand nombre. Il y avait aussi beaucoup de jeunes gens, apparemment des étudiants qui ont donné du rythme aux slogans chantés. L’ambiance bon enfant a régné durant toute la manifestation avec sécurité absolue, assurée par des volontaires ainsi que le service de nettoyage qui accompagne les marcheurs», a affirmé un manifestant sur son post Facebook.

A Boumerdès aussi, la mobilisation a été grandiose. En plus du chef-lieu de wilaya, des manifestations ont été organisées à Naciria.

Malgré les moyens répressifs, les Algériens restent déterminés à poursuivre leur combat jusqu’à la satisfaction de leurs revendications, qui sont le départ de tous les symboles du système et la mise en œuvre d’un processus de transition.

M. S.

Comment (6)

    Coukou
    12 octobre 2019 - 16 h 36 min

    Courage,courage, parce que en face de vous il y a des tyrannosaurus féroces !

    57
    12 octobre 2019 - 16 h 27 min

    le peuple n a pas dégager les officiels pour traiter avec les résidus et tout ce que vous proposer c est NON d office
    dégagez avant d être confronter a la justice du peuple, votre système est a l agonie, c est fini

    ABOU NOUASS
    12 octobre 2019 - 7 h 10 min

    Pas d’élections, pas de président factice , pas de contrats louches , tout sera bientôt remis à plat et les vrais hommes , dignes de l’Algérie prendront en mains la responsabilité des institutions et des ministères.

    Le cauchemar est bientôt terminé.

    Gaid et ses sbires se sera du passé inch’Allah.

    Momo
    12 octobre 2019 - 3 h 29 min

    Le régime agonise. Plus que quelques estocades et tel un taureau vaincu, pissant tout son sang, il rendra son dernier râle sous le regard fier du toréador . La force brute ne peut longtemps se croire invincible. Et pour cause, David (QssL) a bien battu Goliath !
    Avant le 12 décembre ce régime tombera Insha Allah.

    Zaatar
    11 octobre 2019 - 23 h 14 min

    Le résultat c’est le 12 décembre qu’il sera connu. Car le pouvoir est résolu à organiser ces élections et il en a bien sur les moyens logistiques. Sauf que pour que des élections aient lieu il faut des électeurs, et c’est la qu’il faut donner la réponse. Tous les bureaux de vote doivent être vides , seront présents que les organisateurs. Meme si je pouvoir a encore les moyens de créer des votants, il faut croire que c’est ce qu’il va faire et donc il faudra trouver une parade à cela, autrement, celles ci seront validées et nous aurons un nouveau président qui se dira légitime car pour sa part il nous rétorquera et nous dira qu’on avait qu’à voter pour quelqu’un d’autre , celui qu’on aurait dû choisir, et donc qu’on avait qu’à voter.

    Vous êtes des inconscients.
    11 octobre 2019 - 20 h 55 min

    Si il n’y a pas d’élection présidentielle le 12 décembre pour en terminé avec se statuquo économique .
    L’Algérie va droit vers les profondeurs des abysses.
    Vous retirerez avec vos dents ce que vous êtes en train de faire avec vôtre inconsciences et insouciances.
    Allah y stor

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